Message du Fils de l’Homme.
« Quiconque ne s’efforce pas de bien saisir
le sens exact de la Parole du Seigneur se rend coupable ! »
Je Suis l’Éternel, ton Dieu ! Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma Face !
Quiconque sait lire ces paroles dans leur sens exact y verra certes déjà le châtiment de ceux qui n’observent pas ce commandement, le plus important de tous.
« Tu n’auras pas d’autres dieux ! »
Tant de gens attachent bien trop peu d’importance à ces paroles et les interprètent dans un esprit de facilité ! Pour eux, les seuls idolâtres sont les êtres qui se prosternent devant des figurines en bois dont chacune représente une divinité distincte, ou peut-être encore les adorateurs du diable et d’autres égarés susceptibles tout au plus d’éveiller la pitié. Mais nul d’entre eux ne pense à soi.
Faites donc un examen de conscience et considérez bien si vous ne figurez pas, vous aussi, parmi ces idolâtres.
L’un a un enfant qu’il chérit réellement par-dessus tout et pour lequel, oubliant tout le reste, il ferait n’importe quel sacrifice. Un autre met au premier rang les jouissances terrestres. Malgré la meilleure volonté, il ne pourrait, pour rien au monde, renoncer à ces plaisirs s’il se trouvait en face d’une telle exigence lui offrant un libre choix. Un troisième aime l’argent, un quatrième le pouvoir, un cinquième une femme, un autre des distinctions honorifiques ; mais tous, tant qu’ils sont, n’aiment finalement… qu’eux-mêmes !
Voilà ce qu’est l’idolâtrie au sens exact du mot. C’est contre elle que met en garde le premier commandement ! Il l’interdit ! Et malheur à celui qui ne l’observe pas à la lettre !
Un être humain qui l’enfreint est immédiatement puni en ce sens qu’il devra à jamais rester lié à la terre lorsqu’il entrera dans le royaume de la matière subtile. En réalité, c’est lui-même qui s’est lié à la terre par sa passion pour quelque chose de terrestre. Il s’enlève ainsi toute possibilité d’ascension ultérieure, perd le temps qui lui avait été accordé pour cette ascension et court le danger de ne pouvoir se dégager à temps du royaume de matière subtile pour s’élever vers la radieuse patrie des esprits libres.
Il sera alors entraîné dans la dissolution inévitable de toute matière, servant à la purification de celle-ci en vue de sa résurrection et de sa formation nouvelle. Mais cela représente pour l’âme humaine la mort spirituelle de tout ce qui, en elle, était devenu auto-conscient et, de ce fait, également l’abolition pour l’éternité de sa forme et de son nom !
C’est contre cette terrible éventualité que doit prémunir l’observance de ce commandement ! Il est le plus important des commandements étant celui dont l’homme a le plus besoin ! Car malheureusement il a trop facilement tendance à céder à un quelconque penchant qui finalement le tient en esclavage ! Cependant, ce dont il fait un penchant il en fait par là-même un veau d’or qu’il place sur un piédestal et qui devient ainsi une idole ou un faux dieu à côté – et même souvent au-dessus – de son Dieu !
Malheureusement, il n’en est que trop de ces « penchants » que l’homme s’est créés et auxquels il s’abandonne avec la plus parfaite insouciance ! Le penchant est une prédilection pour quelque chose de terrestre, tels les exemples que j’ai donnés. Il en existe, bien entendu, beaucoup d’autres encore.
Quiconque se livre à un penchant, « penche » comme le décrit bien le mot. De ce fait, lorsqu’il arrive dans l’au-delà pour y parfaire son évolution, il est attiré vers la matière dense, il peut difficilement se libérer et reste entravé, retenu ! On peut aussi parler d’une malédiction qui pèse sur lui, qu’importe l’expression employée, l’événement est le même.
En revanche, si l’homme, pendant sa vie terrestre, place Dieu au-dessus de tout, non seulement dans l’idée qu’il s’en fait ou uniquement par des paroles, mais en intuition, donc d’une façon vraie et réelle et en amour plein de vénération qui le lie comme à un penchant, ce lien l’entraînera immédiatement vers les hauteurs, selon la loi de la réciprocité, aussitôt qu’il parviendra dans l’au-delà ; car cette vénération et cet amour pour Dieu, il les emporte ; ils le soutiennent et le porteront enfin au Paradis, au séjour des esprits purs, libérés de toute entrave et dont les liens mènent uniquement à la radieuse Vérité divine !
Veillez donc à une stricte observance de ce commandement. Vous serez ainsi préservés de beaucoup de liens néfastes du destin.
Tu ne prendras pas le Nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain !
Le nom éveille et forme en l’homme la notion ! Quiconque souille un nom et tente de l’avilir, avilit du même coup la notion ! Pensez-y toujours !
Ce commandement très clair du Seigneur est parmi les dix commandements le moins observé, donc le plus transgressé. Il y a mille façons de l’enfreindre. L’homme s’imagine que nombre d’entre elles sont anodines, de simples façons de parler. Pourtant, toutes sont en fait des transgressions de ce commandement si nettement formulé !
Ce sont précisément ces multiples transgressions prétendues anodines qui avilissent le saint Nom de Dieu et par là même la notion de Dieu qui est toujours étroitement liée à Son Nom. Aux yeux des hommes et même déjà aux yeux des enfants, elles Le dépouillent de Son caractère sacré. Elles attentent à Son inviolabilité en l’utilisant à tout propos, en Le ravalant au rang d’une expression banale !
Les hommes ne craignent pas de tomber ainsi dans le ridicule. Je ne citerai aucune de ces nombreuses expressions, le Nom est pour cela bien trop noble, trop sublime ! Il suffit à chaque être humain de prêter attention une seule journée, il sera bouleversé devant le nombre impressionnant de transgressions du deuxième commandement que commettent hommes et femmes, grands et petits, jusqu’aux enfants qui sont à peine capables de former une phrase correcte. Ce que les vieux allaient chantant, les jeunes le vont fredonnant !
C’est ainsi que, bien souvent, le mépris de Dieu est le premier enseignement que tirent les enfants de ces infractions à la loi divine, si anodines en apparence ! Cependant, parmi toutes les transgressions cette pratique – avec ses conséquences – est la plus funeste ! Tel un fléau elle s’est répandue dans toute l’humanité ; non seulement parmi les chrétiens, mais aussi parmi les musulmans, les juifs et les bouddhistes : partout les mêmes abus, répétés à satiété.
Dès lors, quelle valeur peut encore avoir pour l’homme le Nom « DIEU » ! Il est déprécié, Il éveille moins d’intérêt que la plus infime pièce de monnaie, que la plus vieille défroque. Et l’homme, cette créature terrestre, qui se croit pourtant perspicace, n’y voit aucun mal et pèche ainsi plus de cent fois par jour !
Pas la moindre réflexion ! Pas le moindre sursaut d’intuition ! Même vous, vous êtes totalement indifférents à cela, vous ne réagissez même pas lorsque la plus sacrée des notions est foulée au pied dans la boue du quotidien !
Mais détrompez-vous ! Dans l’au-delà le compte est impitoyablement grevé pour tous ceux qui ont péché de la sorte ! Et il ne sera guère facile d’expier ces fautes, car leurs conséquences funestes auront de lointaines répercussions qui se vengeront fatalement jusqu’à la troisième et la quatrième génération, à moins que, dans cette filiation, un être ayant compris mette un terme à cette déplorable pratique.
C’est pourquoi vous devez essayer de combattre cette nuisible habitude dans les milieux qui vous sont proches. Mais avant tout rompez, avec toute l’énergie dont vous êtes encore capables, les liens de votre propre karma afin que votre dette cesse de s’accroître. Ne comptez pas sur un rachat facile sous prétexte que vous n’aviez aucune mauvaise intention ! Le dommage n’en est pas amoindri ! Et le péché contre le commandement persiste sans réserve ! Ne l’avez vous pas connu parfaitement ?
Si vous n’avez pas pris soin d’avoir une conscience très nette de sa portée, c’est votre faute ! C’est pourquoi aucune rémission ne peut vous être accordée ! Prenez garde et agissez de sorte que vous puissiez, encore sur terre, en racheter une grande part.
Sinon le bourbier qui vous attend dans l’au-delà, lorsque vous y parviendrez, sera effrayant et fera obstacle à votre ascension.
Outre les individus, les autorités se sont, elles aussi, opposées à ce commandement durant des siècles. En ce sens que, recourant à la contrainte, elles ont exigé des hommes qu’ils prêtent serment et les ont ainsi forcés à transgresser le commandement, sous menace de châtiments temporels s’ils ne cédaient pas à leurs exigences. La punition dans l’au-delà est bien plus sévère encore et elle atteint tous ceux qui ont exigé le serment et non pas ceux qui ont été poussés à le prêter sous la contrainte. Le Christ Lui-même n’a-t-Il pas dit expressément :
« Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du malin ! »
Les autorités avaient pourtant le pouvoir de donner un poids déterminant à un oui comme à un non en infligeant, en cas de tromperie devant le tribunal, la même punition qu’au parjure ! Elles avaient ainsi le pouvoir d’élever la valeur des paroles prononcées devant un tribunal au niveau dont elles avaient besoin pour le jugement. Il était donc inutile de contraindre des hommes à transgresser le commandement de Dieu !
Mais les pratiques des églises et de leurs représentants furent encore bien pires. En invoquant le Nom de Dieu, ils ont soumis des semblables aux pires tortures, en invoquant le Nom de Dieu, ils les ont fait brûler sur des bûchers s’ils n’avaient pas déjà succombé à leurs supplices.
Néron, l’empereur romain, bien connu de tous et célèbre par sa cruauté, a été moins répréhensible, a mérité moins de blâmes pour avoir martyrisé les chrétiens que certaines églises pour leur monstrueuse liste d’infractions aux lois de Dieu ! D’une part il est loin d’avoir ordonné autant de meurtres et de tortures, d’autre part il ne l’a jamais fait en invoquant avec tant d’hypocrisie le Nom de Dieu, ce qui, en de telles circonstances, constitue l’un des plus monstrueux blasphème qu’un homme puisse proférer.
C’est en vain que ces mêmes églises réprouvent aujourd’hui ce dont elles furent, hélas, jadis et pendant bien trop longtemps les instigatrices, car elles n’y ont pas renoncé de leur plein gré !
Aujourd’hui encore, on n’a guère modifié les hostilités réciproques, elles n’ont fait que prendre une forme plus moderne et moins bruyante ! Là encore ce n’est que la forme qui a changé avec le temps, non pas le mobile véritable ! Or, seul ce mobile que l’on dissimule si volontiers, compte devant la justice divine, jamais la forme extérieure !
Et cette forme actuelle qui n’est anodine qu’en apparence, est, comme par le passé, le fruit de l’orgueil spirituel indicible des représentants de toutes les églises. Et lorsque ce n’est pas de cet orgueil condamnable qu’il s’agit, c’est de la vaine présomption fondée sur le pouvoir temporel des églises. Ces défauts provoquent bien souvent des hostilités intempestives où interviennent de surcroît des calculs d’intérêts terrestres, tels l’accroissement de l’influence, si ce n’est le désir ardent d’avoir de l’importance dans le domaine politique.
Et tout cela avec le Nom « DIEU » sur les lèvres. Comme le Fils de Dieu, j’aimerais crier une fois encore :
« Par votre façon d’agir vous avez fait des cavernes d’assassins des maisons de mon Père, pour votre propre gloire ! Vous vous appelez vous-mêmes serviteurs de la parole divine, mais vous êtes devenus les serviteurs de votre orgueil ! »
Sans raison, tout catholique se croit, devant Dieu, supérieur à un protestant, tout protestant par contre se croit plus sage, plus évolué, par conséquent plus proche de son Dieu que le catholique ! Et ce sont ceux qui tous prétendent être les disciples du Christ et évoluer selon Sa Parole.
Que ce soient les uns ou les autres, ils sont tous des insensés, fondant leur conviction sur quelque chose qui est sans valeur devant la Volonté divine ! Précisément ceux-ci pèchent contre le deuxième commandement de Dieu bien davantage que les adeptes des autres religions, car ils abusent du Nom de Dieu, non seulement par des paroles, mais par des actes, par toute leur manière de vivre et même dans la célébration de leur prétendu « service divin. »
A quiconque réfléchit et sait observer, ils n’offrent que l’exemple repoussant des formules creuses et des pensées vides de sens. Dans leur présomption sans bornes à vouloir se persuader et persuader leur entourage que – précédant les adeptes d’autres confessions – ils ont déjà leur place réservée au ciel, ils profanent à outrance la notion de Dieu !
Ce ne sont pas les pratiques apparentes en usage dans les églises, le baptême et autres manifestations qui ont une valeur ! Seul l’homme intérieur aura à se présenter au Jugement ! Prenez-en conscience, vous les orgueilleux, vous à qui a été prédit qu’au jour du Jugement, vous avancerez, satisfaits de vous-mêmes, sous des étendards et parés de somptueux vêtements pour recevoir dans l’allégresse votre récompense. Cependant, jamais ils n’atteindront le royaume de l’esprit au pied du trône de Dieu, car ils auront reçu le salaire qu’ils méritent avant d’y parvenir. Un vent glacé les balaiera comme de la balle vide, car ils n’ont en eux ni pure humilité, ni véritable amour du prochain !
Par leur façon d’être ils sont les pires profanateurs du Nom « DIEU », les transgresseurs les plus acharnés du deuxième commandement !
Ils sont tous des serviteurs de Lucifer, non pas de Dieu ! Ils bafouent ainsi tous les commandements de Dieu, du premier au dernier ! Particulièrement cependant le deuxième dont la transgression constitue la profanation la plus vile de l’idée même de Dieu incluse en Son Nom !
Gardez-vous désormais de négliger avec insouciance ce commandement ! Veillez avec soin sur vous-mêmes et sur votre entourage ! Considérez que si vous observez fidèlement neuf commandements et en négligez un seul, vous êtes finalement perdus malgré tout.
Le seul fait qu’un commandement vous soit donné par Dieu est une preuve qu’il ne doit pas être pris à la légère, que son observation est une nécessité absolue ! Sinon il ne vous aurait jamais été donné.
Ne vous hasardez pas à prier si votre âme n’est pas capable de vibrer tout entière dans vos paroles et gardez-vous de vous présenter devant votre Dieu en bavard irréfléchi ; vous vous rendriez coupables d’abuser du Nom de Dieu.
Avant de Lui adresser une requête, réfléchissez bien si c’est absolument nécessaire ! Ne vous perdez pas en des prières de pure forme qui, à force d’être récitées machinalement à des heures déterminées, sont devenues des mauvaises habitudes dans les manifestations de toutes les religions. Ce sont non seulement des abus du Nom de Dieu, mais bien des blasphèmes !
Une fervente intuition sans aucune parole, lors d’une joie ou d’une douleur, a beaucoup plus de valeur que mille prières récitées, même si cette intuition ne dure qu’une fraction de seconde. Car alors elle est toujours sincère, sans l’ombre d’hypocrisie ! C’est pourquoi elle ne saurait jamais constituer un abus de la notion de Dieu.
C’est un instant sacré lorsque l’esprit humain veut se prosterner devant les marches du trône de Dieu pour présenter une requête ou rendre grâce ! Cela ne doit jamais devenir un bavardage machinal ! Cela vaut également pour les serviteurs d’une église !
L’homme qui en arrive à utiliser le Nom de Dieu dans toutes les circonstances quotidiennes possibles et impossibles n’a jamais eu la moindre notion de l’idée de Dieu ! En tant qu’esprit humain, il doit pouvoir pressentir intuitivement Dieu en son for intérieur, ne serait-ce qu’une fois au cours de son existence terrestre ! Mais cette unique fois suffirait à lui enlever toute envie de transgresser à la légère le deuxième commandement ! Il éprouvera alors pour l’éternité le besoin de ne prononcer le Nom « DIEU », que dans la plus grande pureté de tout son être.
Celui qui n’en est pas capable est loin d’être digne de recevoir la Parole de Dieu, bien moins encore d’entrer dans Son royaume et d’y goûter la félicité de Sa proximité ! C’est pour cette raison qu’il est également interdit de reproduire une image de Dieu le Père, tel que l’homme se l’imagine ! Toute tentative dans ce sens ne constituerait qu’une dégradation pitoyable. Car l’esprit humain pas plus que la main humaine ne sont capables d’avoir une vision de ce que pourrait être la réalité, ne serait-ce que la plus infime parcelle et de la représenter par une image terrestre ! L’Œuvre d’art la plus sublime n’en représenterait qu’une profonde dégradation.
Seul un Œil, dans son indicible éclat, en est le symbole. – A ce point sublime est pour vous l’inconcevable grandeur que vous résumez dans le mot « DIEU » et que, par une outrecuidance frivole, vous avez souvent l’audace d’utiliser comme la plus courante des locutions irréfléchies et vides de sens ! Vous aurez à rendre compte d’un tel comportement !
Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier !
Qui donc prend la peine de ressentir intuitivement un commandement. Un homme qui réfléchit sérieusement frémit en voyant les enfants, les adultes traiter avec tant de légèreté les commandements de leur Dieu.
On apprend les commandements à l’école où l’on en discute d’une façon superficielle.
L’homme se contente d’en savoir le texte et d’être capable d’en donner quelques explications aussi longtemps qu’il court le risque de se voir interrogé à leur sujet. Aussitôt qu’il quitte l’école, qu’il entre dans la vie pratique, il en oublie vite le texte et en même temps le sens. La meilleure preuve de son manque d’intérêt réel pour ce que son Seigneur et son Dieu exige de lui.
En fait, Dieu n’exige même pas quelque chose, mais il donne, par amour, à tous les hommes ce qui pour eux est d’une nécessité impérieuse ! Depuis le royaume de la Lumière, il avait été observé dans quelle mesure les hommes s’égaraient. C’est alors que Dieu, tel un fidèle éducateur, leur a montré le chemin menant à la vie éternelle dans le lumineux royaume de l’esprit, menant donc au bonheur. Tandis que l’inobservance mène nécessairement les hommes au malheur et à la ruine !
C’est pourquoi il n’est, au fond, pas exact de parler de commandements. Ce sont bien plutôt des conseils de la meilleure intention, indiquant la voie qu’il convient de suivre à travers la matière que les hommes eux-mêmes avaient exprimé le désir de connaître.
Mais même cette belle pensée n’a pas influé sur le comportement de l’homme. Littéralement, il s’est lui-même bien trop fourvoyé dans le dédale de ses propres conceptions et veut voir et entendre uniquement celles que son mesquin savoir terrestre lui fit échafauder.
Il ne se rend pas compte que la matière l’entraîne sans cesse plus loin, toujours plus loin, jusqu’au point limite où se présentera pour lui la possibilité du dernier choix. Cette décision sera déterminante pour toute son existence et il lui faudra suivre jusqu’à la fin la direction choisie, sans aucune possibilité de retour, même s’il est finalement revenu de son erreur. Cette prise de conscience viendra trop tard et ne fera qu’augmenter ses souffrances.
C’est pour vous venir en aide, pour vous permettre de parvenir à temps encore à la connaissance, que Dieu a donné aux hommes le troisième commandement, le conseil de sanctifier le jour du repos !
Au cours des âges, tout homme, en obéissant à ce commandement, aurait peu à peu senti naître en lui le nostalgique désir de se rapprocher de la Lumière. Et ce désir lui aurait finalement ouvert le chemin vers la réalisation de ses vœux qui, en devenant de plus en plus profonds, se seraient concentrés en une prière. Si tel avait été le cas, l’homme serait aujourd’hui bien différent ! Il serait pénétré de spiritualité et mûr pour le Royaume de Dieu auquel il aspire.
Donc, c’est à vous de prêter l’oreille et faire en sorte que votre obéissance à ce commandement vous ouvre la voie. Souviens-toi de sanctifier le jour du repos ! Toi ! Il est clairement dit que c’est toi qui dois le sanctifier, en faire pour toi une journée sanctifiée !
Jour du repos signifie heure de recueillement, c’est-à-dire le jour où tu te reposes après le travail que t’impose la vie terrestre. Mais tu ne sanctifies pas ces heures, ce jour du repos, lorsque tu ne soignes que ton corps, lorsque tu cherches un délassement dans le jeu, la boisson ou la danse.
Les heures du repos doivent être pour toi l’occasion d’un recueillement – dans le calme – en intuitions et en pensées, d’examiner ta vie terrestre passée, notamment les journées de travail de la semaine précédente, afin d’en tirer des leçons pour ton avenir. Il est toujours aisé de se remémorer six journées, alors que l’on oublie facilement une durée supérieure.
Ainsi il sera inévitable que peu à peu ton intuition s’ouvre à des sphères plus élevées et que tu deviennes un chercheur de la Vérité. Le jour où vraiment tu le seras devenu, un chemin te sera montré. Et de même qu’ici sur terre tu ne t’engages sur un nouveau chemin inconnu qu’avec prudence et circonspection, de même ne dois-tu avancer qu’avec précaution et pas à pas sur les nouvelles voies spirituelles qui s’ouvrent devant toi afin de garder toujours un sol ferme sous les pieds. Tu ne dois pas faire des bonds, car le danger d’une chute en est accru.
En t’efforçant ainsi de réfléchir et d’exercer ton intuition pendant les heures de recueillement au cours de ton existence terrestre, tu ne t’exposes à aucune perte, au contraire tu ne peux que gagner.
Nul ne sanctifie le jour du repos en se rendant à l’église s’il ne s’efforce pas en même temps de se recueillir dans le calme pour méditer sur ce qu’il a entendu, afin de l’accueillir comme il se doit dans son for intérieur et d’y conformer sa vie. Le prêtre ne peut pas sanctifier ton jour de repos, si tu ne le fais pas spontanément. Assure-toi toujours que tes actes soient entièrement en harmonie avec le sens véritable de la divine Parole. C’est ainsi que tu sanctifieras alors le jour du repos. Grâce à ton silencieux examen de conscience il aura atteint le but pour lequel il a été institué.
Ainsi, chaque jour de repos deviendra-t-il sur ton chemin une borne qui, par son effet rétroactif, donnera également à tes journées d’activités terrestres la valeur nécessaire à la maturation de ton âme. Tu ne les auras donc pas vécues en vain et tu avanceras constamment.
Sanctifier signifie ne point gaspiller. Tant que tu le négliges, tu perds le temps qui t’a été accordé pour mûrir. Après la révolution cosmique dont les rayons vous cernent lentement de toutes parts, il ne vous restera que peu de temps pour rattraper vos omissions, à condition toutefois que vous y consacriez toute la force dont vous disposerez encore.
C’est pourquoi, sanctifiez le jour du repos ! Que ce soit chez vous ou mieux encore dans la nature qui favorise l’éveil de vos pensées et de votre intuition ! C’est ainsi que, dans votre intérêt, vous devez observer le commandement du Seigneur !
Tu honoreras père et mère !
C’est Dieu qui donna ce commandement à l’humanité. Il a suscité d’indicibles crises de conscience. Combien d’enfants, combien d’adultes n’ont-ils pas âprement lutté pour ne pas enfreindre de la façon la plus grossière précisément ce commandement.
Comment un enfant peut-il honorer un père ivrogne qui s’avilit ainsi, ou une mère qui, par ses sautes d’humeur, un tempérament impétueux, une absence de maîtrise de soi et d’autres travers, trouble la paix du ménage et empêche qu’une atmosphère calme puisse naître !
Un enfant peut-il honorer ses parents lorsqu’il les entend se disputer méchamment, lorsqu’ils se trompent réciproquement ou même se battent ? Pour les enfants, de tels événements conjugaux ont souvent fait un supplice de ce commandement auquel il leur était impossible d’obéir.
Ce ne serait, en définitive, qu’hypocrisie pour un enfant de prétendre honorer une mère qui a beaucoup plus de prévenance pour les étrangers que pour son propre mari, le père de l’enfant. Comment un enfant peut-il encore spontanément avoir de la considération pour une mère s’il se rend compte de sa superficialité, s’il la voit se transformer, dans sa ridicule coquetterie, en esclave passive des folies de la mode qui sont si souvent en disharmonie avec la haute et sérieuse conception de maternité et qui dépouillent la dignité maternelle de toute beauté, de toute noblesse ? Que de richesses comporte ce seul mot « Mère ! » Mais que de devoirs n’impose-t-il pas aussi.
Un enfant qui n’a pas encore été contaminé, doit inconsciemment ressentir qu’un être humain à l’esprit mûr et sérieux ne pourra jamais se résoudre à dénuder son corps uniquement parce que la mode l’exige. Comment une mère peut-elle ainsi garder pour son enfant un caractère sacré ! La vénération innée se dégrade instinctivement en une formule vide de devoir coutumier ou, selon l’éducation reçue, de politesse mondaine évidente, donc elle devient hypocrisie dépourvue de tout élan d’âme. Cet élan précisément qui recèle en lui toute la chaleur vitale ! Il est indispensable à l’enfant, il l’accompagne pendant sa croissance tel un sûr bouclier et à l’heure où il affronte la vie il le protège contre les tribulations de toutes sortes. Il demeure dans son for intérieur le refuge invincible contre d’éventuels doutes qui pourraient un jour l’assaillir. Et ce jusqu’à l’âge avancé !
Le mot « Mère » ou « Père » devrait toujours éveiller une intuition profonde et chaude, capable de susciter devant l’âme leur image en toute pureté et dignité, pour avertir ou approuver tel un guide, durant toute l’existence terrestre !
De quel trésor est frustré un enfant lorsqu’il ne peut pas honorer de toute son âme son père ou sa mère !
Et c’est à nouveau uniquement une interprétation erronée du commandement par les hommes qui cause ces tourments de l’âme. L’interprétation donnée jusqu’ici était fausse, elle a restreint le sens de façon unilatérale, alors que ce que Dieu a donné ne saurait être unilatéral.
Erreur plus grave encore : On a déformé ce commandement en voulant, selon les conceptions humaines, le corriger, le rendre plus précis par une adjonction :
« Tu honoreras ton père et ta mère ! »
De ce fait il a pris un caractère personnel, provoquant fatalement des erreurs, car le commandement sous sa vraie forme dit uniquement : « Tu honoreras père et mère. »
Il ne vise donc pas des personnes particulières et déterminées dont le genre ne peut être précisé ni désigné d’avance. De tels non-sens n’apparaissent jamais dans les lois divines. Dieu n’exige en aucune façon que soit honoré ce qui ne mérite pas de l’être sans réserve !
Ce commandement n’implique pas des considérations de personnes mais au contraire, la notion de la paternité et de la maternité. Il s’adresse donc au premier chef non pas aux enfants, mais bien aux parents eux-mêmes en exigeant d’eux qu’ils maintiennent la dignité de leur condition de parents ! Le commandement impose aux parents des devoirs absolus, exige d’eux qu’ils restent toujours parfaitement conscients de leur haute mission en ne perdant jamais de vue la responsabilité qu’elle implique.
Dans l’au-delà comme dans le royaume de Lumière on ne vit pas avec des paroles, mais en des notions.
C’est pourquoi il arrive facilement que la portée d’un concept soit restreinte lorsque celui-ci est traduit par des mots. C’est visiblement le cas ici. Malheur à ceux qui n’auront pas observé ce commandement, qui ne se seront pas efforcés d’en reconnaître le sens véritable. Qu’il ait été si souvent interprété et ressenti d’une façon erronée ne peut servir d’excuse.
Les conséquences de l’inobservance de ce commandement se sont déjà fait sentir lors de la procréation et de l’incarnation. Tout serait différent sur cette terre si les hommes avaient compris et observé ce commandement capital. Des âmes bien différentes auraient alors pu s’incarner auxquelles il aurait été impossible de tolérer une déchéance des mœurs et de la morale telle qu’elle existe actuellement !
Voyez les meurtres, voyez les danses lascives, les orgies, but suprême de la frénésie actuelle.
C’est en quelque sorte l’apogée du triomphe des courants étouffants des ténèbres. Et voyez avec quelle impassibilité bornée l’on admet et encourage même cette décadence comme quelque chose de judicieux, ayant toujours existé.
Où est l’être humain qui s’efforce de reconnaître exactement la Volonté de Dieu, un être humain qui, par un essor de son esprit, cherche à en saisir l’immense grandeur au lieu de réduire sans cesse avec opiniâtreté cette éminente Volonté aux limites mesquines de sa cervelle humaine dont il a fait le temple de son intellect ? Il se condamne ainsi lui-même à garder les yeux rivés au sol tel un esclave enchaîné au lieu de les élever, illuminés de joie, vers les hauteurs pour y rencontrer le rayon de la connaissance.
Ne vous rendez-vous donc pas compte à quel point toutes vos interprétations de ce qui vous vient de la Lumière sont misérables ! Qu’il s’agisse des commandements, des prophéties, du Message du Christ ou encore de la création entière ! Vous ne voulez rien voir, rien reconnaître ! Vous ne cherchez même pas à vraiment comprendre quelque chose ! Vous ne l’admettez pas tel qu’il est ; par contre, vous faites sans cesse des efforts désespérés pour tout déformer et l’adapter aux idées viles que vous avez adoptées depuis des millénaires.
Libérez-vous donc enfin de ces traditions. Vous disposez de la force nécessaire. A tout instant et sans que cela vous demande des sacrifices. Mais il vous faut les rejeter d’un coup, par un acte de volonté unique et, sans hésiter, vous séparer absolument de tout. Dès que vous vous efforcez de trouver une transition, vous ne vous libérerez jamais du passé, au contraire, ce passé vous retiendra toujours avec ténacité. Vous n’y arriverez aisément qu’en vous séparant d’un seul coup de tout le passé pour aborder, débarrassé de l’ancien fardeau, ce qui est nouveau. Ce n’est qu’à cette condition que s’ouvrira la porte devant vous, sinon elle restera hermétiquement close.
Ceci n’exige qu’une volonté vraiment sérieuse, c’est l’affaire d’un instant, tout comme le réveil après le sommeil. Si vous ne vous levez pas immédiatement, la lassitude vous ressaisit et le plaisir d’une nouvelle journée de travail diminue si ce n’est qu’il disparaît complètement.
Tu honoreras père et mère ! Que ce soit pour vous un commandement sacré. Remettez la maternité et la paternité en honneur ! Qui sait encore de nos jours quelle haute dignité y est innée, quelle puissance pour ennoblir l’humanité ! Que les êtres humains qui s’unissent sur terre, s’en rendent nettement compte, alors chaque union sera une union réelle qui est ancrée dans le spirituel ! Et tous les pères, toutes les mères seront dignes d’être honorés conformément aux lois divines !
Mais, pour les enfants, ce commandement sera sacré et vivant, grâce à leurs parents. Ils ne pourront de toute façon faire autrement qu’honorer leur père et leur mère de toute leur âme, quelle que soit la nature de ces enfants eux-mêmes. Ils y seront inévitablement amenés par la façon de vivre de leurs parents.
Et malheur alors à ceux des enfants qui n’obéiraient pas pleinement à ce commandement. Un lourd karma pèserait sur eux et cela à juste raison. Mais, selon la loi de la réciprocité des effets, l’obéissance à ce commandement s’imposera bientôt d’elle-même, répandra la joie et deviendra un besoin ! C’est pourquoi, allez et observez les commandements de Dieu plus sérieusement que jusqu’alors ! C’est-à-dire observez-les et réalisez-les ! Afin que vous deveniez heureux !
Tu ne tueras point !
Homme, frappe-toi donc la poitrine, et glorifie-toi bien haut de ne pas être un assassin ! Car tuer c’est assassiner et tu es donc fermement convaincu de n’avoir jamais transgressé le commandement du Seigneur. Tu peux donc fièrement comparaître devant Lui et envisager plein d’espoir, sans crainte ni anxiété, l’instant où ton livre de la vie sera ouvert à cette page.
N’as-tu cependant jamais pensé qu’il y a également pour toi la possibilité de faire mourir et que faire mourir est équivalent de tuer ?
Il n’existe là aucune différence. Tu ne la fais que par ta façon de t’exprimer, par ton langage, car le commandement ne spécifie point : Tu ne tueras pas une vie terrestre de matière dense ! Mais, dans un sens vaste, il dit avec grandeur et brièveté : Tu ne tueras point !
Prenons un exemple : Un père avait un fils. Poussé par sa petite ambition terrestre, il voulait que son fils étudie, à n’importe quel prix. Ce fils cependant avait des dons qui le poussaient vers une autre activité où les études n’étaient d’aucune utilité.
Il est tout à fait normal que le fils n’éprouvât aucun plaisir à entreprendre ces études imposées, étant incapable de s’y adonner avec un joyeux élan. Mais le père exigea l’obéissance et le fils s’exécuta docilement. Il s’efforçait, au prix de sa santé, de réaliser le vœux de son père.
Mais comme cet effort était contraire à la nature du fils et aux dons qu’il portait en lui, il était évident que le corps également en souffrait.
Je ne veux pas développer davantage ce cas qui se reproduit si souvent dans l’existence terrestre. Mais il est irréfutable que, dans ce cas, le père a cherché par son ambition ou son entêtement à tuer ce qui, en venant sur terre, avait été donné à son fils pour y être développé. Dans bien des cas, on parvient ainsi à détruire réellement les dons reçus, un développement ultérieur n’étant guère possible du fait que l’essentiel de la saine force aura été brisé au moment propice pour le développement et gaspillé à la légère pour des fins totalement étrangères à la nature du garçon.
Le père a ainsi gravement péché contre le commandement : Tu ne tueras point ! Sans compter qu’en agissant ainsi il a frustré l’humanité d’un bénéfice que le garçon aurait pu éventuellement lui procurer ! Pourtant il devrait réfléchir que, malgré une affinité spirituelle possible ou réelle avec lui ou la mère, le garçon lui-même demeure aux yeux du Créateur une personnalité indépendante ayant le devoir de développer pour son propre bien les dons qu’elle a reçus pour son passage sur terre.
Peut-être était-il même permis à ce garçon, par grâce divine, de racheter un lourd karma en faisant une découverte quelconque qui, dans un certain sens, aurait été un grand bienfait pour l’humanité !
La lourde faute de cet empêchement retombe tout particulièrement sur le père ou sur la mère qui plaçaient leurs petites conceptions terrestres bien au-dessus de la grandeur des fils karmiques, abusant ainsi de leur autorité parentale.
Il en va de même lorsque les parents, lors du mariage de leurs enfants, peuvent faire prédominer les mesquins calculs d’intérêts provenant de leur intellect. Combien souvent la plus noble intuition de leur enfant est-elle ainsi étouffée sans le moindre scrupule. Sans doute lui épargne-t-on des soucis d’ordre matériel ; mais en même temps on lui inflige le malheur psychique dont l’importance est bien plus décisive pour l’existence de l’enfant que tout argent et les biens terrestres.
Évidemment les parents ne doivent pas céder à chaque rêve ou désir d’un enfant. Ils ne rempliraient pas leur devoir de parents. Cependant, un examen sérieux est de rigueur, examen qui jamais ne saurait être unilatéral sur le plan terrestre ! C’est précisément cet examen désintéressé qui est rarement ou jamais pratiqué par les parents.
Ces exemples existent dans une variété infinie. Inutile que j’en dise davantage. Réfléchissez-y vous-mêmes afin de ne pas enfreindre, dans le commandement, cette Parole divine si lourde de conséquences ! Des voies insoupçonnées s’ouvriront devant vous !
Cependant, l’enfant également peut étouffer les espérances légitimes de ses parents lorsqu’il ne développe pas en lui comme il se doit les dons pour atteindre le but élevé, dès que les parents, prévenant ses vœux, lui auront laissé choisir sa voie. Là encore c’est « faire mourir » les nobles aspirations de ses parents et il aura gravement transgressé le commandement !
Il en va de même si, d’une façon quelconque, l’être humain abuse d’une amitié réelle ou de la confiance accordée. Ainsi il détruit ou blesse chez son prochain ce qui en réalité renferme de la vie ! C’est transgresser la Parole divine :
« Tu ne tueras point ».
Ce qui lui crée un destin néfaste qu’il devra racheter.
Vous voyez, tous les commandements sont les meilleurs amis des hommes, ayant pour seul but de les préserver fidèlement du malheur et de la souffrance ! C’est pourquoi aimez-les et respectez-les comme un trésor qui, si vous le gardez bien, ne vous apporte que joie !
Tu ne commettras point d’adultère !
Le fait qu’il existe cet autre commandement :
« Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain ! »
montre bien, qu’à ce sujet, les dispositions de la loi terrestre n’ont que peu de rapport avec le sens de ce sixième commandement.
« Tu ne commettras point d’adultère », peut aussi s’exprimer ainsi :
« Tu ne dois pas détruire la paix d’une union ! » Paix, bien entendu, veut dire harmonie, ce qui implique en même temps comment, en principe, une union doit être conçue ; car là où nulle rupture ou destruction n’est possible, ce commandement n’a pas de raison d’être ; en effet, il ne se conforme pas aux conceptions et dispositions terrestres, mais à la Volonté divine.
Il n’y a de véritable union que là où règnent de toute évidence l’harmonie et la paix, où l’un des partenaires ne vit que pour l’autre et cherche à le rendre heureux. Dans ces conditions, l’isolement et l’ennui mortel qui induit en tentation tant de personnes, sont absolument exclus à priori et pour toujours, tout comme le périlleux désir de se divertir ou l’illusion d’être incompris. Ce sont là les fossoyeurs de tout bonheur !
De tels maux, précisément, ne peuvent pas naître dans une véritable union où l’un vit effectivement pour l’autre, car le penchant à jouer les incompris et aussi la soif de divertissement n’ont d’autres origines que l’égoïsme prononcé, cherchant à vivre exclusivement pour soi et non pas pour le partenaire !
Lors de la véritable union des âmes au contraire, le joyeux don mutuel de soi est absolument naturel et grâce à la réciprocité des effets il est totalement exclu que l’un des conjoints puisse être lésé. A condition que le degré d’éducation des partenaires n’accuse pas une trop grande différence !
C’est là une condition qu’exige, dans l’univers, la loi de l’attraction des affinités, loi qui doit être respectée pour que le bonheur puisse être parfait.
Mais une union qui ne connaît ni paix ni harmonie, n’est pas digne de ce nom. Car ce n’est pas une union mais uniquement une association terrestre n’ayant nulle valeur devant Dieu. Elle ne peut donc répandre la bénédiction dans le sens précis qu’une union authentique fait espérer.
Quant au sixième commandement, l’union véritable selon la Volonté de Dieu est la condition préliminaire ! Toute autre union n’est pas protégée. Mais malheur à celui qui, d’une façon ou d’une autre, ose troubler une union authentique ! Car le triomphe dont il se targue ici sur terre l’attend sous une toute autre forme dans la matière subtile ! Épouvanté, il voudra s’enfuir lorsqu’il sera obligé de pénétrer dans le monde où l’attendent les conséquences de ses actes.
L’adultère – dans son sens le plus large – est même déjà consommé par la tentative de séparer deux êtres s’aimant véritablement de toute leur âme, comme le font si souvent des parents quand telle ou telle condition matérielle ne correspond pas à leurs désirs !
Et malheur à la femme, malheur à l’homme, qu’ils soient jeunes ou vieux qui, par jalousie ou par badinage, provoquent consciemment la discorde, voire l’inimitié entre un tel couple !
Un pur amour qui lie deux êtres doit être sacré aux yeux de tous, il doit leur inspirer respect et vénération et non pas convoitise, car il est protégé par la Volonté divine !
Lorsqu’un tel sentiment de convoitise impure tente de se manifester, que l’être humain se détourne et cherche, en toute lucidité, parmi ceux qui ne sont pas encore attachés à une personne par les liens de l’âme.
S’il cherche avec application et patience, il est absolument certain de trouver une personne qui lui convient, conformément à la Volonté de Dieu. Avec elle il sera heureux sans se charger au préalable d’une faute qui ne saura jamais lui donner ni garantir le bonheur.
La grande erreur de ces humains consiste souvent à s’efforcer de céder à une inclinaison sentimentale, faible au début, de l’entretenir de force, de la cultiver au moyen d’idées chimériques ; en se renforçant, elle les obsède et, finalement, les pousse au péché !
Des milliers d’esprits humains n’iraient pas à la perdition si, en ce domaine, ils surveillaient les débuts qui, à moins de résulter de visées intellectuelles, ne proviennent que du badinage indigne entre humains. A son tour, ce badinage tire son origine des coutumes néfastes d’une vie familiale et notamment sociale sur terre ! Précisément celles-ci sont souvent de vrais marchés matrimoniaux aussi scandaleux que le trafic d’esclaves ouvertement pratiqué en Orient ! C’est là un foyer d’où naissent les germes de l’adultère.
Parents, prenez garde de ne pas commettre le péché d’adultère à l’égard de vos enfants pour de basses raisons d’intérêts ! Innombrables sont ceux qui s’y sont déjà empêtrés ! Ils devront fournir un grand effort pour s’en libérer !
Et vous, les enfants, veillez à ne pas devenir un brandon de discorde pour vos parents, sinon vous aussi serez coupables d’adultère ! Prenez-en pleinement conscience pour ne pas devenir des ennemis de votre Dieu. Il n’en est point qui ne serait voué à la destruction finale, sous d’indicibles souffrances, sans que Dieu lève le doigt ! Jamais tu ne dois troubler la paix et l’harmonie entre deux êtres humains. Pénètre-toi de cette idée afin qu’elle se dresse devant ton âme comme un perpétuel avertissement.
Tu ne déroberas point !
Le voleur est considéré comme l’une des plus méprisables créatures. Est voleur quiconque s’empare de quelque chose appartenant à son prochain sans le consentement de celui-ci !
Voilà l’explication. Pour suivre le commandement comme il se doit, il suffit à l’homme de distinguer toujours clairement ce qui appartient à autrui ! Ce n’est guère difficile, dira aussitôt tout un chacun et pour lui l’affaire est réglée.
Bien sûr, ce n’est pas difficile, tout comme il n’est pas difficile d’obéir aux dix commandements, pour peu que l’on en ait le désir réel. Mais toujours à la condition que l’homme les connaisse exactement. Et c’est cette connaissance qui manque à beaucoup d’entre vous.
Quant à leur observance, as-tu déjà réfléchi judicieusement ce qui est en fait la propriété d’autrui dont tu ne dois rien soustraire ?
C’est son argent, ses bijoux, ses vêtements, peut-être aussi sa maison, la cour avec son bétail et tout ce qui s’y rattache. Mais le commandement ne spécifie pas qu’il concerne uniquement les biens matériels ! Il y a des valeurs qui sont infiniment plus précieuses !
Parmi la propriété d’un homme il faut aussi compter sa réputation, sa considération publique, ses pensées, ses particularités caractérielles, sans oublier la confiance que d’autres lui accordent ; si ce n’est pas le cas pour tous, du moins de l’un ou de l’autre !
Une fois parvenu à ce point, plus d’une âme présomptueuse se découragera, tant soit peu, en face de ce commandement. Car interroge-toi : N’as-tu jamais tenté, peut-être de bonne foi, d’ébranler ou même de détruire complètement, par mesure de précaution, la confiance dont jouissait quelqu’un auprès d’autrui ? En agissant ainsi, tu lui as littéralement volé la confiance dont on l’honorait ! Tu la lui as prise ou du moins as-tu essayé de la lui prendre.
Tu as spolié également ton prochain lorsque tu divulgues, sans son consentement, des renseignements sur sa vie privée que tu possèdes. Tu peux donc mesurer à quel point sont empêtrés dans les mailles du filet de la culpabilité tous ceux qui tentent de tirer profit de ce genre de choses ou en font un commerce.
Pour tous ceux qui se sont eux-mêmes fourvoyés, les conséquences de cette continuelle transgression du commandement de Dieu, tissent un filet inextricable dont ces hommes ne pourront plus jamais se libérer. Ils sont souvent plus gravement accablés que les cambrioleurs ou les voleurs physiques. Pareils à des receleurs et aussi fautifs qu’eux sont ceux qui soutiennent et favorisent ces « hommes d’affaires » dans leur entreprise coupable.
Tout homme honnête et réfléchi, qu’il soit particulier ou commerçant, a le droit et le devoir d’exiger des explications directes – avec pièce à l’appui s’il le faut – d’une personne qui lui adresse une requête quelconque. Se fiant à lui, il pourra ensuite décider jusqu’à quel point il exaucera ses désirs. Toute autre façon de procéder est nuisible et blâmable.
L’obéissance au septième commandement a simultanément pour autre conséquence l’éveil progressif de l’intuition dont les facultés seront accrues et dégagées. L’être humain gagnera ainsi la véritable connaissance de son prochain que seule sa paresse lui avait fait perdre. Il se débarrassera peu à peu de son comportement machinal privé de vie et redeviendra lui-même un être vivant. De véritables personnalités naîtront, alors que l’individu grégaire cultivé actuellement disparaitra obligatoirement.
Prenez la peine d’y méditer, regardez bien si, finalement, les pages de votre compte débiteur ne se trouvent chargées de multiples infractions à ce commandement précisément !
Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain !
Lorsque tu assailles et frappes un de tes prochains au point qu’il en porte des blessures et, qu’éventuellement, tu le dévalises de surcroît, tu as conscience de lui avoir porté préjudice et d’être passible de la punition terrestre.
En agissant ainsi, tu ne penses pas qu’en outre et du même coup tu t’enchevêtres dans les fils de la loi de la réciprocité des effets, loi qui n’est soumise à aucun pouvoir arbitraire, mais qui s’accomplit équitablement jusqu’aux moindres vibrations de ton âme, auxquelles tu ne fais même pas attention et dont tu n’as d’ailleurs pas la moindre intuition !
Cette réciprocité des effets n’a aucun rapport avec le verdict terrestre ; mais elle agit pour son propre compte, silencieusement, en toute indépendance, mais de façon tellement implacable pour l’esprit humain que celui-ci ne trouve plus, dans toute la création, un seul endroit où il puisse se protéger et se cacher.
Vous êtes indignés lorsque vous entendez parler d’une de ces brutales agressions et de blessures violentes. Si des personnes qui vous sont proches en souffrent, vous êtes effrayés et épouvantés ! Mais vous n’êtes guère troublés d’entendre, ici et là, médire d’un absent par des propos d’une malveillance calculée ou bien par des gestes éloquents qui suggèrent davantage que des paroles ne sauraient exprimer.
Retenez bien ceci : Il est beaucoup plus facile de réparer une agression physique qu’une agression contre une âme qui souffre des atteintes contre sa réputation.
Évitez donc tous les colporteurs de viles calomnies comme des assassins sur le plan de matière dense !
Car ils sont tout aussi coupables, si ce n’est davantage ! Ils ne mériteront, dans l’au-delà, pas plus de pitié qu’ils n’en ont accordée aux âmes traquées par eux. Nulle main secourable ne devra leur être tendue, malgré leur supplication ! La funeste passion en eux à dénigrer les autres – souvent même des étrangers pour eux – est froide et impitoyable. Ils retrouveront donc, au centuple, le froid et l’inexorabilité à l’endroit même qui les attend dès qu’ils auront dû quitter leur enveloppe charnelle !
Dans l’au-delà ils resteront les proscrits, plus méprisés encore que les brigands et les voleurs ; car toute l’espèce porte en commun un trait hargneux, méprisable, depuis la commère jusqu’à ces créatures dépravées qui n’hésitent pas à porter, sous forme de serments volontaires, de faux témoignages contre leur prochain auquel ils auraient dû témoigner de la reconnaissance en maintes occasions !
Traitez-les comme une vermine venimeuse ; c’est tout ce qu’ils méritent !
L’humanité tout entière a complètement perdu de vue que son but élevé et unitaire est d’accéder au Royaume de Dieu. C’est pourquoi, se rencontrant à deux ou à trois, les hommes n’ont-ils rien à se dire et cultivent le bavardage sur le compte du prochain comme une coutume favorite, dont ils sont incapables de distinguer le caractère répugnant, car toute notion à ce sujet a disparu à jamais par la pratique continuelle.
Qu’ils continuent, dans l’au-delà, à se retrouver pour s’adonner à leur passe-temps favori jusqu’à l’expiration du temps accordé en vue d’une dernière possibilité d’ascension qui aurait peut-être pu les sauver. Ils seront alors entraînés dans l’éternelle désagrégation où toute la matière, qu’elle soit dense ou subtile, sera purifiée de tout poison que des esprits humains, indignes de garder un nom, y avaient apporté !
Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain !
Ce commandement condamne d’une façon formelle et précise l’instinct physique et animal que l’homme ne laisse que trop souvent – hélas – surgir en lui sitôt qu’une occasion s’en présente !
Nous venons là de toucher du doigt le point névralgique, l’immense piège où presque tous les hommes se font prendre dès qu’ils y entrent en contact : l’occasion !
Seules les pensées éveillent et guident l’instinct ! L’être humain peut très bien observer en lui-même qu’à défaut de pensées, l’instinct ne naît point – ne peut naître ! Il en dépend absolument, sans exception !
Ne prétendez pas que le contact puisse éveiller également l’instinct, car c’est faux. Ce n’est qu’une illusion. Le contact n’éveille que la pensée qui, à son tour, éveille l’instinct ! Et le plus puissant moyen d’en susciter des pensées, moyen que les hommes devront redouter, c’est l’occasion qui s’offre !
C’est pourquoi, la meilleure défense, la plus sûre protection pour tous les êtres humains, quel que soit leur sexe, consiste à éviter l’occasion ! C’est l’ancre de salut dans la détresse actuelle, jusqu’à ce que l’humanité entière ait recouvré assez de force, dans une saine spontanéité, pour maintenir pur le foyer de ses pensées. Une transgression de ce commandement sera alors totalement exclue.
D’ici-là, bien des tempêtes devront déferler sur l’humanité pour la purifier, mais cet ancre de salut tiendra bon si tout humain de bonne volonté s’efforce sérieusement de ne jamais provoquer l’occasion d’un tête-à-tête de personnes de sexe différent, occasion qui favorise la tentation.
Que chacun grave en lettres de feu cette mise en garde dans sa mémoire ; car il n’est pas facile de libérer l’âme de la faute d’une telle transgression, étant donné que le partenaire est également en cause ! Et la possibilité d’une ascension simultanée est rare.
« Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain ! »
Cette interdiction ne concerne pas seulement la femme mariée, mais le sexe féminin dans son ensemble ! Donc également les jeunes filles ! Et puisqu’il est clairement spécifié : « Tu ne convoiteras pas », ce n’est que l’instinct charnel qui est visé et non une honnête demande en mariage !
Pas d’erreur possible avec des paroles aussi nettes. Il s’agit ici de la rigoureuse loi de Dieu contre la séduction et le viol ainsi que contre la souillure résultant des pensées d’une secrète convoitise ! Cette convoitise déjà, point de départ de tout le mal créé par un acte, est une transgression du commandement, elle entraîne une sanction grâce au karma qui devra être racheté obligatoirement d’une façon ou d’une autre, avant que l’âme puisse en être libérée.
Cette transgression que les hommes considèrent par erreur comme une bagatelle, est parfois même déterminante pour la nature d’une incarnation suivante ici-bas ou pour le destin futur de la présente vie terrestre. C’est pourquoi, ne prenez pas à la légère le pouvoir des pensées, pouvoir qui, selon les lois de la nature, entraîne dans la même mesure votre responsabilité ! Vous êtes responsables de la pensée la plus minime, la plus légère, car elle provoque déjà des ravages dans le monde de la matière subtile, ce monde qui vous accueillera après cette vie terrestre.
Mais si cette convoitise aboutit à la séduction, c’est-à-dire à l’acte physique, craignez le châtiment si vous n’êtes pas à même de réparer l’acte ici-bas du point de vue physique et moral ! Que la séduction ait été le fruit de flatteries ou de la violence, que, de ce fait, le consentement de la femme ait finalement été forcé, la loi de la réciprocité des effets ne peut être déjouée pour autant, elle entre en jeu dès l’éveil de la convoitise et toute sagacité, tous les artifices ne contribueront qu’à aggraver le cas. Le consentement ultime ne saurait les suspendre !
C’est pourquoi, soyez vigilants, évitez toutes les occasions et ne vous livrez à aucune insouciance ! Veillez avant tout à garder pur le foyer de vos pensées ! Alors vous n’enfreindrez jamais ce commandement !
De même, l’excuse d’un mariage probable dont l’homme cherche à se leurrer, n’a aucune valeur ! A plus forte raison, cette pensée serait un mensonge des plus grossiers ! Une union sans amour psychique n’est pas valable devant Dieu. Et c’est cet amour psychique qui reste la meilleure protection contre la transgression du commandement, car quiconque aime d’un amour véritable, ne veut que le meilleur à l’égard de son partenaire et ne saurait donc jamais formuler des désirs ou exigences malpropres que ce commandement condamne avant tout !
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit a ton prochain !
Quiconque essaye de tirer profit d’un travail et d’un commerce honnête pourra se présenter sans crainte à l’appel de ce commandement lors du grand règlement de comptes, car ce règlement passera sans l’atteindre. A vrai dire, il est si facile d’obéir à tous les commandements, et pourtant… observez judicieusement tous les êtres humains et très vite vous constaterez que même cette observance du commandement, qui pour eux est au fond parfaitement évidente, n’est point réalisée, ou pas très souvent et, dans ce cas, sans joie, mais au prix de beaucoup d’efforts.
Tous les hommes, qu’ils soient de peau blanche, jaune, brune, noire ou rouge, semblent saisis d’une soif insatiable à envier à leur prochain ce qu’ils n’ont pas eux-mêmes, ou plus exactement : ils sont jaloux de tout ce qu’il possède ! Cette jalousie recèle déjà la convoitise prohibée ! La transgression du commandement est ainsi déjà consommée et devient la source de nombreux maux qui provoqueront rapidement la chute de l’homme dont il ne pourra souvent plus jamais se relever.
L’homme moyen apprécie rarement – et c’est étrange – ce qu’il appelle son bien, mais toujours ce qu’il ne possède pas encore. Les ténèbres propagèrent, affairées, la convoitise, et malheureusement ce n’est que trop volontiers que les âmes humaines acceptèrent de préparer le terrain le plus propice à cette funeste semence.
Ainsi, au cours des temps, l’envie des biens d’autrui est devenue pour la majorité de l’humanité le principal mobile de toute activité. Partant d’un simple désir, elle s’est intensifiée en passant par la ruse et l’art de la persuasion jusqu’à devenir une jalousie sans bornes, source d’un perpétuel mécontentement et d’une haine aveugle.
De justesse, tous les moyens de la satisfaire furent considérés comme bons, pourvu qu’ils ne s’opposèrent pas trop ouvertement aux lois terrestres. Dans cette croissante âpreté au gain, le commandement de Dieu ne fut point observé ! Chacun croyait effectivement être honnête tant que les tribunaux terrestres ne lui demandaient pas de compte. Mais il n’avait que peu de peine à éviter ce contretemps, car il usait de la plus grande prudence et de la plus subtile astuce de son intellect quand il projetait de léser sans scrupules son prochain, dès qu’il s’agissait de se procurer certains avantages à peu de frais.
Il ne pensait pas que précisément cela lui coûtait en réalité beaucoup plus cher que toutes les richesses terrestres ne pouvaient lui profiter ! La prétendue sagacité triomphait ! La sagacité, comme telle, selon les conceptions actuelles, n’est cependant rien d’autre que la fleur de la ruse ou l’accroissement de celle-ci. Aussi est-il étrange de constater que chacun se méfie de l’homme rusé, alors qu’il estime l’homme astucieux ! C’est la mentalité générale à la base qui amène cette absurdité.
L’homme rusé est un maladroit dans l’art d’assouvir ses convoitises, alors que l’homme doté de sagacité intellectuelle y est passé maître. Le maladroit ne sait pas masquer ses intentions sous des dehors aimables et ne récolte que mépris et pitié. Tandis que l’expert se voit gratifié de l’admiration la plus jalouse de la part de ces âmes qui partagent son penchant !
Là encore de la jalousie, car sur le terrain de l’humanité actuelle même l’admiration pour un genre identique ne saurait être exempte de jalousie. Les hommes ignorent ce puissant mobile de tant de maux, ils ne savent plus qu’en ce moment, sous de multiples formes, la jalousie domine et dirige toutes leurs pensées et tous leurs actes. Elle est ancrée aussi bien chez l’individu isolé comme chez des peuples entiers, elle gouverne les États, fomente les guerres, provoque les partis politiques et d’éternelles querelles là où ne serait-ce que deux personnes qui ont à délibérer sur une affaire quelconque !
Où est l’obéissance envers le dixième commandement. C’est cet avertissement que l’on voudrait lancer aux États ! En proie à la plus impitoyable cupidité, chacun des États sur terre s’efforce d’accaparer les biens des autres. A la seule fin d’assurer leur propre grandeur, ils ne reculent ni devant le meurtre individuel, ni devant les massacres collectifs, ni devant l’asservissement de peuples entiers. Leurs beaux discours sur l’auto-conservation ou l’auto-protection ne sont que prétextes, il faut bien – et ils le sentent parfaitement – trouver des périphrases pour minimiser ou excuser ces crimes monstrueux contre les commandements de Dieu !
C’est pourtant peine perdue, car le burin est impitoyable qui grave dans le livre des événements cosmiques toute transgression des commandements de Dieu. Les fils karmiques qui s’attachent à chacun individuellement sont indestructibles, de sorte que la plus infime impulsion de ses pensées et de ses actes ne peut être effacée sans avoir été rachetée !
Quiconque est capable d’embrasser du regard tous ces fils, entrevoit quel redoutable jugement a été provoqué ainsi ! La perturbation et l’effondrement de toute construction érigée à ce jour ne sont que les premières conséquences légères de cette violation du dixième commandement de Dieu ! Ne comptez sur aucune clémence dès que la masse des répercussions commencera à rejaillir sur vous avec toujours plus d’intensité. Vous n’avez pas mérité autre chose. Vous ne recevrez que ce que vous vous êtes imposés de force !
Arrachez radicalement de votre âme l’impure convoitise ! N’oubliez pas qu’un État n’est, à son tour, composé que d’individus ! Abandonnez toute jalousie, toute haine envers ceux qui, selon votre opinion, possèdent plus que vous ! Il y a bien une raison à cela ! Que vous soyez incapables de discerner cette raison, est entièrement votre faute. Vous avez volontairement provoqué l’atrophie monstrueuse – et non voulue par Dieu – de vos facultés de compréhension qui apparaît comme conséquence de votre malheureuse complaisance à aduler l’intellect.
N’est pas digne de vivre dans le Royaume de Dieu sur Terre quiconque sera mécontent de la situation qui lui est octroyée, grâce aux effets de ses propres fils karmiques qu’il a tissés ! Il ne mérite pas que, de cette façon, lui soit offerte l’occasion de se libérer avec une relative facilité du poids des anciennes fautes qui l’accablent et de mûrir simultanément en esprit, afin de trouver la voie ascendante vers la patrie de tous les esprits libres où seules règnent la Lumière et la joie !
A l’avenir tout mécontent sera inexorablement balayé en tant que perturbateur inutilisable de la paix qui doit enfin s’établir, en tant qu’obstacle à une saine ascension ! Mais pour peu qu’il subsiste en lui un germe non corrompu garantissant une conversion prochaine, il reconnaîtra la justesse absolue de la sage Volonté de Dieu, une justesse qui est aussi valable pour lui. Jusqu’alors il ne pouvait pas, par myopie psychique et stupidité délibérément choisie, reconnaître que le lit où actuellement il se repose sur terre a été préparé par lui seul, à sa propre intention, conséquence inévitable de toute son existence antérieure, de nombreuses vies aussi bien dans l’au-delà que sur terre et qu’il n’est pas le résultat arbitraire et aveugle d’un hasard !
Ainsi il reconnaîtra enfin qu’il a précisément – et uniquement – besoin des expériences qu’il est en train de vivre, de la situation où il se trouve, du milieu où eut lieu sa naissance avec tout ce qui s’y rattache !
S’il fait des efforts assidus sur lui-même, il s’élèvera non seulement du point de vue spirituel, mais aussi matériel. Par contre, s’il s’obstine brutalement à se frayer une autre voie, au détriment de son prochain, jamais il n’en tirera un réel avantage.
Les âmes humaines auront à soutenir un dur combat avant de pouvoir se libérer des transgressions habituelles du dixième commandement de Dieu, en d’autres termes, avant de s’amender dans ce sens et, enfin, y conformer effectivement leurs pensées, paroles et actes ! Cependant la souffrance et l’anéantissement, ici-bas et dans l’au-delà, guettent tous ceux qui en sont incapables !