Message du Fils de l’Homme.
Le Sauveur sur la croix ! C’est par milliers que ces croix se dressent, témoignant que le Christ souffrit et mourut pour l’humanité. De toutes parts, elles interpellent les croyants en ces termes : « Souvenez-vous ! »
Dans les étendues solitaires, dans les rues animées des grandes villes, dans la chambre silencieuse, dans les églises, sur les tombes et lors des cérémonies nuptiales, partout la croix sert à consoler, à réconforter et à avertir. Souvenez-vous ! C’est à cause de vos péchés que le Fils de Dieu qui vous apportait le Salut sur Terre souffrit et mourut sur la croix.
Profondément ému, le croyant s’approche de la croix en une sincère vénération et le cœur empli de gratitude. Avec un sentiment de bonheur, il quitte alors ces lieux en ayant conscience d’avoir été lui aussi délivré de ses péchés par le sacrifice sur la croix.
Mais toi, chercheur sincère, approche-toi de ce symbole empreint d’une solennité sacrée et efforce-toi de comprendre ton Rédempteur ! Rejette le douillet manteau de la facilité qui te réchauffe si agréablement et te procure un confortable sentiment de bien-être et de sécurité ! Ce sentiment te fera somnoler jusqu’à ton heure dernière. Tu seras alors brusquement arraché à ta torpeur et, libéré de tes entraves terrestres, tu te trouveras soudain face à la Vérité inaltérée. Ce rêve auquel tu t’es cramponné et qui t’a fait sombrer dans l’oisiveté se trouvera bien vite dissipé.
Réveille-toi donc ! Le temps que tu passes sur Terre est précieux. C’est à cause de vos péchés que le Sauveur est venu : ceci est indubitable et littéralement exact. Il est vrai également qu’il mourut par la faute de l’humanité.
Mais tes péchés ne te sont pas remis pour autant ! L’œuvre de rédemption du Sauveur consistait à engager la lutte contre les ténèbres afin d’apporter la Lumière à l’humanité et de lui ouvrir la voie qui mène à la rémission de tous les péchés.
Selon les Lois inexorables du Créateur, chacun doit cheminer seul sur cette voie. Le Christ Lui-même ne vint pas pour renverser les Lois, mais pour les accomplir. Ne néglige donc pas de reconnaître Celui qui doit être pour toi ton meilleur ami ! Ne donne pas un sens erroné à ces paroles authentiques !
Lorsqu’on dit à juste titre que tout ceci arriva à cause des péchés de l’humanité, cela signifie que la venue de Jésus était devenue nécessaire, simplement parce que l’humanité n’était plus capable de trouver seule la voie menant hors des ténèbres qu’elle avait elle-même créées, et qu’elle ne pouvait se libérer de leur emprise.
Le Christ devait montrer ce chemin à l’humanité. Si elle ne s’était pas si profondément empêtrée dans ses péchés, c’est-à-dire si elle n’avait pas suivi le mauvais chemin, la venue de Jésus n’aurait pas été nécessaire et Son chemin de luttes et de douleur Lui aurait été épargné.
Il est donc parfaitement exact de dire que Jésus fut obligé de venir uniquement à cause des péchés de l’humanité afin que cette dernière, engagée sur le mauvais chemin, ne sombre pas entièrement dans l’abîme, dans les ténèbres.
Cependant, cela ne signifie pas que chacun individuellement puisse ainsi être tenu quitte en un tour de main de sa culpabilité personnelle dès qu’il croit vraiment aux Paroles de Jésus et qu’il y conforme sa vie. Toutefois, s’il vit selon les Paroles de Jésus, ses péchés lui seront pardonnés. Bien entendu, ils ne le seront que peu à peu, et ceci ne se produira qu’au moment où l’action compensatrice du bon vouloir déclenchera le dénouement, conformément à la loi de réciprocité des effets. Pas autrement ! Par contre, pour ceux qui ne vivent pas selon les Paroles du Christ, le pardon est absolument impossible.
Or, cela ne veut pas dire que seuls les adeptes des Eglises chrétiennes puissent obtenir le pardon de leurs péchés.
Jésus a annoncé la Vérité. Ses Paroles doivent donc également renfermer toutes les vérités des autres religions. Il n’a pas voulu fonder une Église mais montrer le vrai chemin à l’humanité, et ce chemin peut tout aussi bien passer par les vérités d’autres religions. C’est la raison pour laquelle on trouve aussi dans Ses Paroles de nombreuses concordances avec les religions déjà existantes.
Jésus n’a pas puisé ces vérités dans les religions mais, puisqu’il apportait la Vérité, la part de vérité que renfermaient déjà d’autres religions devait se retrouver dans Sa Parole.
Même celui qui ne connaît pas les Paroles de Jésus mais aspire sincèrement à la Vérité et à l’ennoblissement vit bien souvent déjà entièrement en harmonie avec le sens de ces paroles. En conséquence, il s’achemine avec certitude vers une foi pure et vers le pardon de ses péchés. Garde-toi donc de tout point de vue unilatéral : ce serait déprécier l’oeuvre du Rédempteur !
A celui qui aspire sincèrement à la Vérité, à la Pureté, l’amour ne fera pas non plus défaut. Fût-ce parfois au prix de terribles doutes et de durs combats, il s’élèvera spirituellement de degré en degré et, peu importe la religion à laquelle il appartient, il rencontrera déjà ici-bas, ou seulement dans le monde de matière subtile, l’Esprit du Christ qui, à la fin, conduit à la connaissance de Dieu le Père. Ainsi s’accomplit la Parole : « Nul ne vient au Père que par moi. »
Mais cette « fin » ne commence pas avec les dernières heures de la vie terrestre ; elle survient au contraire à un certain stade d’évolution de l’être humain spirituel pour lequel le passage du monde de matière dense au monde de matière subtile ne représente qu’une transition.
Venons-en à présent à l’événement que constitue la grande œuvre de rédemption. L’humanité errait dans l’obscurité spirituelle ; elle l’avait elle-même créée en s’assujettissant toujours davantage au seul intellect qu’elle avait au préalable laborieusement hyperdéveloppé. Ce faisant, les êtres humains avaient rétréci les limites de leur faculté de compréhension jusqu’à devenir, tout comme leur cerveau, inconditionnellement liés à l’espace et au temps, si bien qu’ils ne pouvaient plus reconnaître la voie menant vers ce qui est infini et éternel.
Ils devinrent donc totalement assujettis à la Terre et limités à l’espace et au temps. Toute liaison avec la Lumière, la Pureté et le spirituel se trouva ainsi coupée. Le vouloir des humains ne pouvait plus porter que sur des choses terrestres, à l’exception de quelques-uns, les prophètes, qui n’avaient malheureusement pas la force de percer, d’ouvrir la voie libre qui mène vers la Lumière.
En raison de cette situation, toutes les portes étaient ouvertes au mal. Porteuses de malheur, les ténèbres surgirent des bas-fonds et se déversèrent sur la Terre. Il ne pouvait y avoir à cela qu’une seule issue : la mort spirituelle, le sort le plus effroyable qui puisse frapper l’être humain.
Mais la responsabilité de tout le mal incombait aux hommes eux-mêmes. Ils avaient provoqué ce mal puisqu’ils s’étaient de leur plein gré engagés dans cette direction. Ils l’avaient voulu et cultivé. Dans leur aveuglement sans bornes, ils étaient même fiers de ce qu’ils avaient acquis, sans pouvoir reconnaître les conséquences terrifiantes provenant de la limitation de leur entendement, limitation qu’ils s’étaient eux-mêmes péniblement imposée. Il était impossible, à partir de cette humanité, d’ouvrir une voie qui monte vers la Lumière, l’étroitesse volontaire étant déjà trop grande.
En tout état de cause, pour qu’un sauvetage soit encore possible, il fallait que l’aide vienne de la Lumière. Sinon, la chute de l’humanité dans les ténèbres était inévitable.
Par suite de leur impureté, les ténèbres possèdent une plus grande densité, ce qui entraîne une certaine pesanteur. A cause de cette pesanteur, elles sont incapables de dépasser par leurs propres moyens une limite de densité déterminée si une force d’attraction provenant d’un autre plan ne leur vient en aide. Quant à la Lumière, elle possède une légèreté correspondant à sa pureté, ce qui l’empêche de descendre au niveau de ces ténèbres.
Il existe donc entre les deux parties un abîme infranchissable où se trouve l’homme avec sa Terre.
Il dépend donc des êtres humains, de la nature de leur vouloir et de leurs désirs, d’aller au devant de la Lumière ou des ténèbres, d’ouvrir toutes grandes les portes et d’aplanir les voies pour permettre soit à la Lumière, soit aux ténèbres de se répandre sur la Terre. Ce faisant, ils forment eux-mêmes un point d’ancrage. La force de leur vouloir permet à la Lumière ou aux ténèbres de trouver un solide point d’appui à partir duquel elles peuvent agir avec plus ou moins de force.
De ce fait, plus la Lumière ou les ténèbres gagnent de puissance sur la Terre, plus elles comblent l’humanité de ce qu’elles ont à offrir : le bien ou le mal, le salut ou la perdition, le bonheur ou le malheur, la paix paradisiaque ou les tourments infernaux.
Au sein des pesantes ténèbres qui envahissaient déjà la Terre en étouffant toute chose, le pur vouloir des êtres humains était devenu trop faible pour offrir à la Lumière un point d’ancrage qui lui permette de se maintenir ou auquel elle puisse s’unir de sorte que, dans sa pureté inaltérée, et donc dans sa force intégrale, elle fende les ténèbres et délivre l’humanité qui pourrait alors puiser la force à la source ainsi amorcée et trouver le chemin qui conduit vers les hauteurs lumineuses.
Cependant, il était impossible à la Lumière elle-même de descendre aussi bas, jusque dans la fange, sans que lui soit offert un solide point d’appui. Il fallait donc que vienne un médiateur. Seul un Envoyé des hauteurs lumineuses pouvait, en s’incarnant, faire sauter la sombre muraille édifiée par le vouloir des humains et former, au cœur même du mal, cette base de matière dense qui permettrait l’ancrage de la Lumière divine et resterait fermement implantée au sein des pesantes ténèbres. C’est à partir de ce point d’ancrage que les purs rayons de la Lumière devinrent ensuite capables de fendre les masses ténébreuses et de les disperser afin que l’humanité ne sombre ni n’étouffe totalement dans les ténèbres.
C’est ainsi que Jésus vint à cause de l’humanité et de ses péchés !
La nouvelle liaison établie avec la Lumière ne pouvait être rompue par les ténèbres en raison de la Pureté et de la Force de l’Envoyé de la Lumière. Une nouvelle voie menant vers les hauteurs spirituelles fut ouverte par là aux êtres humains.
Or, émanant de Jésus devenu la base terrestre de la Lumière, des rayons pénétrèrent les ténèbres grâce à la Parole vivante qui apportait la Vérité. Jésus pouvait transmettre cette Vérité sans altération puisqu’il était Lui-même la Parole et la Vérité.
Les êtres humains furent alors secoués de leur torpeur par les miracles qui se produisaient au même moment et, en allant au devant de ces miracles, ils rencontrèrent la Parole. En entendant la Vérité apportée par Jésus et en y réfléchissant, le désir de suivre cette Vérité et d’en savoir davantage s’éveilla peu à peu chez des centaines de milliers d’entre eux. C’est ainsi qu’ils aspirèrent lentement à avancer vers la Lumière.
Grâce à ce désir, les ténèbres qui les entouraient se firent moins denses et un rayon de Lumière après l’autre perça victorieusement tandis que les humains méditaient ces paroles et les trouvaient justes. La clarté s’intensifia autour d’eux et ils n’offrirent plus aucun point d’appui solide aux ténèbres qui finirent par se détacher d’eux, perdant dès lors progressivement du terrain. Ainsi, la Parole de Vérité œuvra dans les ténèbres comme un grain de sénevé ou comme le levain dans la pâte.
Telle fut l’œuvre de rédemption du Fils de Dieu Jésus, Porteur de Lumière et de Vérité !
Les ténèbres qui s’imaginaient déjà régner sur l’ensemble de l’humanité se cabraient en une lutte acharnée afin de rendre impossible l’œuvre du Rédempteur. Elles ne pouvaient s’approcher de Jésus Lui-même : elles n’avaient aucune prise sur la pureté de Son intuition. Il était donc naturel qu’elles utilisent pour combattre les instruments dociles qu’elles avaient à leur disposition.
Ces instruments n’étaient autres que les êtres humains qui se disaient à juste titre « hommes d’intellect », ceux qui se soumettaient donc à l’intellect et se trouvaient par là, tout comme lui, solidement liés à l’espace et au temps. Ils ne pouvaient dès lors plus saisir les notions spirituelles plus hautes se trouvant bien au-delà de l’espace et du temps. En conséquence, ils devinrent également incapables de suivre l’enseignement de la Vérité.
Comme tant d’autres encore de nos jours, ils avaient tous la conviction de se trouver sur un terrain par trop « réaliste ». Mais un terrain réaliste est en fait un terrain étroitement limité. Or, tous ces gens constituaient précisément la majorité de ceux qui représentaient l’autorité, c’est-à-dire ceux qui détenaient le pouvoir public et religieux.
Par leur contre-attaque furieuse, les ténèbres excitèrent donc ces gens au point qu’ils attaquèrent Jésus de façon brutale en se servant de l’autorité temporelle qu’ils détenaient.
Les ténèbres espéraient pouvoir détruire par là l’œuvre du Rédempteur. Qu’elles aient pu exercer une telle puissance sur Terre fut uniquement la faute de l’humanité qui, par l’attitude erronée qu’elle avait elle-même choisie, avait rétréci ses facultés d’entendement, donnant ainsi la suprématie aux ténèbres.
Et c’est à cause de ce péché de l’humanité que Jésus dut souffrir ! Les ténèbres continuaient à attiser les passions à l’extrême : Jésus devait subir la mort sur la croix s’Il persistait dans Son affirmation qu’il était le Porteur de Vérité et de Lumière. C’était le moment de l’ultime décision. Fuir, se retirer de tout pouvait encore Le sauver de la mort sur la croix, mais cela aurait signifié la victoire des ténèbres au dernier moment, car toute l’œuvre de Jésus se serait dans ce cas lentement perdue dans le sable ; les ténèbres auraient alors pu se refermer sur toute chose. Jésus n’aurait pas accompli Sa Mission ; l’œuvre de rédemption qui avait été commencée serait restée inachevée.
Le combat intérieur à Gethsémani fut dur, mais bref. Jésus ne craignait pas la mort terrestre : pour la Vérité qu’Il avait apportée, Il alla au contraire avec calme à cette mort terrestre. Par Son sang répandu sur la croix, Il apposa Son sceau sur tout ce qu’Il avait dit et vécu.
Grâce à cet acte, Il triompha totalement des ténèbres qui avaient ainsi joué leur dernier atout. Jésus remporta la victoire par amour de l’humanité : le chemin vers la liberté et la Lumière restait ouvert parce que cette mort avait renforcé la Vérité de Ses Paroles.
Se soustraire par la fuite et renoncer ainsi à Son œuvre aurait inévitablement plongé les êtres humains dans le doute.
Jésus mourut donc à cause des péchés de l’humanité. Si l’humanité n’avait pas péché, si elle ne s’était pas détournée de Dieu en permettant à l’intellect de réduire sa faculté d’entendement, la venue de Jésus sur Terre de même que Son chemin de douleur et Sa mort sur la croix auraient pu Lui être épargnés. Il est donc tout à fait exact de dire : C’est à cause de nos péchés que Jésus vint, qu’Il souffrit et mourut sur la croix !
Mais cela n’implique pas que tu n’aies pas toi-même à t’affranchir de tes propres péchés !
Cela t’est simplement facilité à présent parce que, en t’apportant la Vérité, Jésus t’a montré la voie par Ses Paroles.
La mort de Jésus sur la croix ne saurait pourtant te laver purement et simplement de tes propres péchés. Pour qu’il en soit ainsi, il faudrait préalablement renverser toutes les lois de l’univers, mais cela ne saurait se produire. Jésus Lui-même se réfère assez souvent à tout ce qui « est écrit », c’est-à-dire à ce qui est ancien. Le nouvel Évangile de l’Amour n’a pas non plus pour but de supprimer ou de rejeter l’ancien Évangile de la Justice ; il doit au contraire le compléter et s’y rattacher.
En conséquence, n’oublie pas la Justice du grand Créateur de toute chose ; cette Justice qui ne se laisse pas dévier, fût-ce de l’épaisseur d’un cheveu, est toute d’airain depuis le commencement et jusqu’à la fin du monde. Elle ne pourrait absolument pas tolérer que quelqu’un prenne sur lui la faute d’un autre pour l’expier.
Jésus a pu venir, souffrir, mourir par la faute de quelqu’un d’autre, c’est-à-dire à cause de la faute d’autrui. Il a pu se présenter comme le combattant de la Vérité, mais Lui-même n’a pu être atteint ni souillé par cette faute ; il Lui était donc impossible de s’en charger personnellement.
L’œuvre du Rédempteur n’en est pas moindre pour autant, c’est au contraire un sacrifice tel qu’il ne saurait y en avoir de plus grand. Jésus descendit pour toi des hauteurs lumineuses jusque dans la fange, Il combattit pour toi, souffrit et mourut pour toi afin de t’apporter la Lumière qui montre le vrai chemin menant vers le haut pour t’éviter de te perdre et de sombrer dans les ténèbres.
C’est ainsi que ton Rédempteur se tient devant toi ! Voilà ce que fut Son immense œuvre d’Amour !
La Justice de Dieu est restée immuable dans les lois de l’univers, toute de rigueur et de sévérité ; car ce que l’homme sème, il le récoltera : Jésus Lui-même le dit dans Son Message. En raison de cette Justice divine, pas un denier ne peut lui être remis !
Penses-y lorsque tu te trouves devant ce symbole d’une gravité sacrée ! Remercie de tout ton être que, par Sa Parole, le Rédempteur ait à nouveau ouvert pour toi la voie menant au pardon de tes péchés. Quitte alors ces lieux avec la ferme intention de suivre la voie indiquée afin que le pardon puisse t’être accordé.
Toutefois, contrairement à ce que l’on pense généralement, suivre cette voie ne consiste pas simplement à apprendre la Parole et à y croire, mais à vivre cette Parole. Y croire et la tenir pour juste sans agir d’après elle en tout ce que tu fais ne te servirait absolument à rien. Bien au contraire, tu serais alors plus condamnable que ceux qui ignorent tout de la Parole.
Eveille-toi donc, le temps que tu passes sur Terre est précieux pour toi !