Message du Fils de l’Homme.
Où sont donc les êtres humains qui observent véritablement ce Commandement, le plus grand de tous ? Où est le prêtre qui l’enseigne dans toute sa pureté et son authenticité ?
« Je suis le Seigneur, ton Dieu ; tu n’auras pas d’autres dieux en dehors de moi ! » Ces paroles sont énoncées avec une telle évidence et de façon si absolue qu’il ne devrait pas être possible d’enfreindre ce Commandement. Le Christ Lui-même attira à maintes reprises l’attention sur ce point avec la plus grande netteté et la plus extrême rigueur.
Il est donc d’autant plus regrettable que des millions d’êtres humains n’y prêtent aucune attention et s’adonnent à des cultes qui vont directement à l’encontre du plus grand de tous les Commandements. Le pire dans tout cela est qu’ils négligent ce Commandement de leur Dieu et Seigneur avec toute leur ferveur de croyants, dans l’illusion d’honorer Dieu et de Lui être agréables en transgressant ouvertement Son Commandement.
Cette grave erreur ne peut subsister que dans le cadre d’une foi aveugle excluant tout examen, car la foi aveugle n’est rien d’autre qu’absence de réflexion et paresse d’esprit de la part de ceux qui, tels les fainéants ou les amateurs de grasse matinée, tentent de différer au maximum le moment de se réveiller et de se lever parce que ce moment entraîne des devoirs qu’ils répugnent à assumer. Ils ont horreur du moindre effort : N’est-il pas tellement plus commode de laisser les autres travailler et réfléchir à sa place ?
Or, quiconque laisse autrui réfléchir à sa place lui donne un ascendant sur sa propre personne, il se rabaisse au rang de valet et abandonne ainsi sa liberté. Cependant, Dieu a donné à l’être humain la faculté de prendre librement des décisions ; Il lui a également donné la faculté de penser et d’éprouver des intuitions. Par conséquent, l’homme est naturellement tenu de Lui rendre des comptes pour tout ce qu’entraîne cette faculté de libre décision. Dieu voulait donc des hommes libres, et non des valets.
Il est affligeant que, par paresse un être humain se ravale sur Terre au rang d’un esclave, mais les conséquences sont effroyables lorsqu’il s’avilit spirituellement au point de devenir un adepte stupide de doctrines qui vont directement à l’encontre des stricts Commandements de son Dieu. Il est inutile que l’homme tente d’endormir çà et là des scrupules naissants en prétextant que la plus grande part de responsabilité devra finalement retomber sur les personnes qui ont introduit des hérésies dans les doctrines. Cela est exact en soi, mais il n’en reste pas moins vrai que chaque être humain demeure de surcroît personnellement responsable de tout ce qu’il pense et de tout ce qu’il fait, et ceci sans la moindre restriction. Rien ne saurait lui être remis.
Quiconque n’utilise pas dans toute la mesure du possible les facultés qui lui ont été données pour penser et pour ressentir en intuition se rend coupable !
Ce n’est pas un péché, c’est au contraire un devoir pour chacun de commencer à réfléchir à ce qui lui a été enseigné jusque-là, lorsque sa maturité naissante le place devant son entière responsabilité. S’il se trouve dans l’impossibilité de mettre ses intuitions en harmonie avec un point quelconque de cet enseignement, il ne doit pas l’accepter aveuglément comme étant juste. Il ne ferait par là que se nuire à lui-même comme lorsqu’il fait un mauvais achat. Qu’il abandonne donc ce qu’il ne peut admettre par conviction ! Sinon, ses pensées comme ses actes ne sont que pure hypocrisie.
Celui qui néglige ce qu’il y a de vraiment valable dans un enseignement parce qu’il est incapable de le comprendre, celui-là est loin d’être aussi condamnable que ceux qui pratiquent sans conviction un culte dont ils ne saisissent pas entièrement le sens. Toute action et toute pensée issues d’un tel manque de compréhension sont vides de sens ; il va de soi qu’un tel vide ne saurait donner lieu à aucune fonction de réciprocité favorable parce que le vide ne fournit aucune base vivante à quelque chose de bon. Pareil comportement devient de l’hypocrisie, ce qui équivaut à un blasphème parce que l’on tente ainsi de donner le change à Dieu. Il s’agit d’un manque d’intuitions vivantes ! Une telle conduite rend son auteur méprisable et fait de lui un réprouvé.
Quant aux millions d’êtres humains qui s’adonnent machinalement à des pratiques qui vont directement à l’encontre des Commandements divins, ils sont – en dépit d’une ferveur peut-être réelle – littéralement entravés et totalement privés de toute possibilité d’ascension spirituelle.
Seule une conviction libre est vivante et peut par conséquent engendrer des œuvres vivantes. Mais une telle conviction ne peut naître qu’après avoir fait l’objet d’un examen rigoureux et avoir été profondément ressentie. Là où se trouve la moindre incompréhension – sans même parler de doute – la conviction ne peut jamais exister.
Seule une compréhension totale et sans lacunes est synonyme de conviction, car seule la conviction renferme une valeur spirituelle.
Il est on ne peut plus navrant de voir dans les Églises les foules faire le signe de la croix, s’incliner et s’agenouiller machinalement. De tels automates n’ont pas le droit d’être comptés parmi ceux qui pensent. Le signe de la Croix est le signe de la Vérité ; c’est donc un signe de Dieu ! Celui qui fait usage de ce signe de la Vérité sans être en son for intérieur sincère à tous égards au moment où il se signe, celui qui n’oriente pas totalement toutes ses intuitions vers la Vérité absolue, celui-là se rend coupable. Il vaudrait cent fois mieux que ces gens s’abstiennent de faire le signe de la Croix et le réservent pour les instants où ils s’orientent de toute leur âme vers la Vérité et, de ce fait, vers Dieu Lui-même et Sa Volonté ; car Dieu, leur Seigneur, est la Vérité.
Mais c’est de l’idolâtrie, c’est transgresser ouvertement le plus sacré de tous les Commandements de leur Dieu que de rendre à un symbole des honneurs qui reviennent à Dieu seul.
« Je suis le Seigneur, ton Dieu ; tu n’auras pas d’autres dieux en dehors de moi ! » est-il dit expressément en termes concis, précis et clairs qui n’admettent pas la moindre déviation. Le Christ Lui-même insista encore tout particulièrement sur la nécessité d’observer ce Commandement. Il en souligna intentionnellement toute l’importance et, en présence même des pharisiens, le désigna comme étant la Loi suprême, autrement dit la Loi qui ne tolère pas la moindre transgression ni la moindre modification. Cette désignation signifie aussi que tout le bien que l’on peut faire de même que toute pratique religieuse ne peuvent acquérir leur pleine valeur si cette Loi suprême n’est pas observée intégralement. Elle précise même que tout en dépend !
En fonction de cela, considérons par exemple sans le moindre préjugé la vénération dont on entoure l’ostensoir ! Pour beaucoup d’être humains, cette vénération est en contradiction avec ce Commandement suprême et si clair.
L’être humain s’attend-il à ce que son Dieu descende dans une hostie interchangeable, ce qui justifierait à ses yeux le fait qu’il lui rende des honneurs divins ? Ou bien croit-il que la consécration de cette hostie contraigne Dieu à descendre en elle ? Ces deux hypothèses sont aussi inconcevables l’une que l’autre. Pareille consécration ne saurait davantage établir une liaison directe avec Dieu, car le chemin qui mène à Lui n’est pas aussi commode, il n’est pas aussi aisé ! Il est impossible à des êtres humains et à des esprits humains de le parcourir jusqu’au bout.
Or, lorsqu’un être humain se prosterne devant une statue de bois sculptée, un second devant le soleil et un troisième encore devant l’ostensoir, chacun d’entre eux transgresse la Loi suprême de Dieu dans la mesure où il voit là le Dieu vivant Lui-même et attend par conséquent une grâce et une bénédiction divine immédiates. Des bases aussi fausses, une attente et une intuition aussi erronées équivaudraient à une véritable transgression de ce Commandement ; ce serait une idolâtrie manifeste !
Or les adeptes de nombreuses religions pratiquent souvent avec ferveur semblable idolâtrie, bien que sous des formes diverses.
Tout être humain qui réfléchit sérieusement comme l’exigent les facultés qui lui ont été dévolues ne peut absolument pas être d’accord, et c’est seulement par l’erreur d’une foi aveugle qu’il peut par la contrainte étouffer temporairement ce désaccord, comme un bon à rien qui manque à ses devoirs quotidiens en sombrant dans la paresse.
Par contre, celui qui est sincère sentira parfaitement qu’il lui incombe en premier lieu de rechercher la clarté dans tout ce qui doit lui être sacré.
Combien de fois le Christ n’a-t-Il pas expliqué aux humains qu’ils devaient conformer leur vie à Son enseignement afin d’en tirer profit, c’est-à-dire afin de pouvoir poursuivre leur ascension spirituelle pour accéder à la vie éternelle ! L’expression « vie éternelle » à elle seule implique déjà la vie de l’esprit et non la paresse d’esprit. En insistant sur le fait que Ses enseignements devaient être mis en pratique, Il mettait formellement et explicitement en garde contre l’acceptation passive de ces mêmes enseignements, acceptation qu’Il considérait comme fausse et sans profit.
L’expérience vécue ne peut évidemment se faire que dans la conviction, jamais autrement ! Toutefois, la conviction exige une compréhension totale. Quant à la compréhension, elle requiert à son tour une réflexion approfondie et un examen personnel. Il faut examiner les enseignements en se servant de ses propres intuitions. Il est donc évident qu’une foi aveugle est totalement fausse. Or tout ce qui est faux peut aisément conduire à la perdition, à la chute, mais jamais à l’ascension.
Entreprendre son ascension équivaut à se libérer de toute oppression. Tant que subsiste une oppression en quelque domaine que ce soit, il ne saurait être question de libération ou de rédemption. Or, ce qui échappe à la compréhension est une oppression qui ne disparaît pas avant que la cause de cette oppression ou cette lacune ne soit éliminée par une compréhension intégrale.
Une foi aveugle demeure toujours synonyme d’incompréhension ; elle ne peut donc jamais être conviction ni par conséquent apporter la moindre libération, la moindre rédemption. Les êtres humains qui se sont enfermés dans une foi aveugle ne peuvent être spirituellement vivants. Ils sont semblables aux morts et n’ont aucune valeur.
Mais pour peu qu’un être humain se mette à réfléchir correctement, à suivre calmement et attentivement le déroulement de tous les événements et à les rattacher logiquement les uns aux autres, il en viendra de lui-même à la conviction que Dieu, dans Sa Pureté absolue et conformément à Sa propre Volonté créatrice, ne peut pas venir sur Terre.
La Pureté et la Perfection absolues qui, justement, sont inhérentes à ce qui est divin, excluent une descente dans la matière. La différence est trop considérable pour que soit possible une liaison directe qui ne tienne pas rigoureusement compte des transitions nécessaires imposées par les genres d’essences et de matières intermédiaires. Mais le respect de ces transitions ne peut se traduire que par une incarnation, ce qui se produisit pour le Fils de Dieu.
Or, comme ce dernier est « retourné au Père », comme Il a rejoint Son origine, Il se trouve Lui aussi à nouveau dans le Divin et est par conséquent rigoureusement séparé de ce qui est terrestre.
Une exception en ce domaine équivaudrait à une déviation de la Volonté divine créatrice, ce qui dénoterait à son tour un manque de perfection.
Mais comme la Perfection est indissociable de la Divinité, il ne reste qu’une possibilité, à savoir que la Volonté créatrice est parfaite elle aussi, ce qui veut dire qu’il faut la considérer comme inflexible. Si les êtres humains étaient eux-mêmes parfaits, chacun d’entre eux ne devrait et ne pourrait, par la force des choses, que suivre invariablement et exactement le chemin de l’autre.
Seule l’imperfection tolère la diversité !
C’est précisément l’accomplissement des Lois divines parfaites qui, après Son « retour au Père », empêcha le Fils de Dieu – comme d’ailleurs le Père Lui-même – de séjourner personnellement dans la matière, donc de descendre sur Terre sans le processus de l’incarnation conforme aux lois de la création.
Voilà pourquoi toute vénération divine vouée ici-bas à un quelconque objet matériel équivaut à une transgression de la Loi suprême de Dieu, car les honneurs divins ne doivent être rendus qu’au seul Dieu vivant qui, en raison même de Sa Divinité, ne saurait séjourner sur Terre.
De même, toujours en raison de la Perfection de Dieu inhérente à Sa Volonté de Créateur, le corps de matière dense du Fils de Dieu devait être purement terrestre ; il ne peut donc pas être qualifié de divin ni être considéré comme tel.
Tout ce qui est en contradiction avec ce fait témoigne logiquement d’un doute à l’égard de l’absolue Perfection de Dieu et ne peut donc qu’être faux ! C’est incontestablement là le critère infaillible de la vraie foi en Dieu.
Il en va tout autrement de ce qui est purement symbolique. Chaque symbole remplit son rôle bénéfique et stimulant aussi longtemps qu’il est sincèrement considéré comme tel. Sa contemplation aide en effet de nombreux êtres humains à se concentrer et à se recueillir plus profondément. En contemplant le symbole de leur religion, il est plus facile à certains d’orienter avec davantage de sérénité leurs pensées vers le Créateur, peu importe le nom sous lequel ils Le reconnaissent. Ce serait donc une erreur que de douter de la haute valeur des rites et des symboles religieux mais, en l’occurrence, on ne doit en aucun cas se laisser entraîner à l’adoration directe et à la vénération de simples objets.
Étant donné que Dieu Lui-même ne peut pas venir sur Terre, dans la matière dense, il incombe à l’esprit humain, et à lui seul de gravir le chemin qui mène au spirituel-essentiel dont il est issu. Et c’est pour montrer ce chemin qu’une partie du Divin descendit en suivant le processus de l’incarnation parce que c’est seulement dans le Divin que repose la Force originelle d’où peut jaillir la Parole vivante. L’être humain ne doit cependant pas s’imaginer que le Divin séjourna sur Terre afin que tout homme puisse instantanément bénéficier de grâces bien particulières dès qu’il en éprouve le désir. Les Lois d’airain de Dieu sont ancrées dans la Création pour permettre à l’être humain d’obtenir sa grâce, et seule leur stricte observance est en mesure de lui procurer cette grâce. Que celui qui veut accéder aux hauteurs lumineuses agisse en conséquence !
Personne n’a le droit de comparer Dieu qui est parfait à un souverain terrestre qui, en raison de son jugement humain imparfait, peut accomplir des actes de grâce arbitraires prononcés par ses juges qui sont de genre identique au sien. Une chose pareille ne s’accorde pas avec la Perfection du Créateur ni avec celle de Sa Volonté qui fait un avec Lui !
L’esprit humain devrait enfin s’accoutumer à l’idée qu’il doit se mouvoir lui-même et déployer toute son énergie pour obtenir sa grâce et son pardon.
Ce faisant, il accomplira enfin les devoirs que sa paresse lui a fait négliger. Il doit se ressaisir et faire des efforts sur lui-même pour s’amender s’il ne veut pas être précipité dans les ténèbres des damnés.
S’en remettre à son Sauveur signifie se fier à Ses paroles, c’est-à-dire les rendre vivantes par l’action. Rien d’autre ne saurait aider l’être humain ! Une foi vide de sens ne lui est d’aucun secours. Croire en Lui ne signifie pas autre chose que Le croire. Tous ceux qui ne travaillent pas assidûment à se hisser le long de la corde que la Parole du Fils de Dieu a mise entre leurs mains sont irrémédiablement perdus !
Si l’être humain veut vraiment se sentir proche de son Sauveur il faut qu’il mobilise enfin toute son énergie pour être actif spirituellement et accomplir un travail qui ne soit pas exclusivement axé sur des avantages et des plaisirs matériels. Il faut également qu’il s’applique à s’élever vers son Sauveur et n’ait pas la prétention d’attendre que Celui-ci descende jusqu’à lui. C’est la Parole qui lui en indique le chemin !
Dieu ne court pas derrière l’humanité en mendiant lorsque celle-ci se fait de Lui une image erronée, ce qui la détourne et lui fait prendre une fausse voie. Ce n’est pas aussi commode que cela ! Cependant, puisqu’une opinion aussi absurde – fruit d’une conception erronée – s’est enracinée chez tant d’être humains, il faudra que l’humanité apprenne d’abord à craindre à nouveau son Dieu en reconnaissant dans l’infaillible fonction de réciprocité, résultant d’une foi facile ou morte, que Sa Volonté est ancrée dans la Perfection et ne se laisse pas fléchir.
Quiconque ne se plie pas aux Lois divines sera meurtri ou même anéanti, comme il doit finalement en advenir de ceux qui rendent un culte à des idoles en témoignant une vénération divine à des choses qui ne le sont pas. Il faut que l’être humain en vienne à reconnaître que le Sauveur l’attend mais ne vient pas le chercher !
La croyance, ou plus exactement l’illusion qu’entretient aujourd’hui la majeure partie de l’humanité, ne pouvait que faire faillite et même mener à la détresse et à la perdition car c’est une croyance morte et donc dépourvue de toute vie authentique.
De même que le Christ purifia jadis le Temple en chassant les marchands, de même les êtres humains doivent d’abord être arrachés à coups de fouet à toute la paresse dont ils font preuve à l’égard de leur Dieu dans leurs pensées et leurs intuitions. Mais que celui qui refuse de s’amender continue donc à dormir paisiblement ! Qu’il se prélasse à son aise sur la couche moelleuse de l’illusion qui lui fait croire que la foi qui le fait réfléchir le moins possible est la vraie et que se creuser la tête est finalement un péché. Son réveil sera terrible et bien plus proche qu’il ne se l’imagine. Ce qui lui adviendra alors sera à la mesure de sa paresse ! Comment quelqu’un qui croit en Dieu, qui a réfléchi à Son essence et à Sa grandeur, et surtout qui sait avec quelle perfection la Volonté de Dieu repose dans la Création sous forme des lois agissantes de la nature, peut-il s’attendre à ce que ses péchés puissent lui être remis grâce à une quelconque pénitence infligée par autrui, et cela entièrement à l’encontre de ces Lois divines dont fait partie l’inflexible loi de la fonction de réciprocité ! Le Créateur Lui-même serait incapable de remettre les péchés, car les lois de la Création et de l’évolution issues de Sa Perfection portent dans leurs seuls achèvements, et de manière absolument auto-active, la récompense ou le châtiment selon une Justice immuable grâce à la maturation et à la récolte des bonnes ou des mauvaises semences répandues par l’esprit humain.
Quoi que Dieu veuille, chaque nouvel acte de Sa Volonté doit toujours porter en lui la perfection et ne peut donc présenter la plus minime dérogation par rapport à Ses actes de volonté antérieurs ; il doit au contraire concorder avec eux à tous égards. En vertu de la Perfection même de Dieu, tout, absolument tout, doit suivre constamment les mêmes voies.
Le pardon qui interviendrait autrement que par l’accomplissement des Lois divines reposant dans la Création – lois par lesquelles chaque esprit humain doit passer au cours de sa pérégrination s’il veut accéder au Royaume de Dieu - est donc chose impossible. Il en va évidemment de même pour toute rémission directe des péchés.
S’il réfléchit tant soit peu, comment un être humain peut-il escompter une quelconque dérogation aux Lois ? Cela équivaudrait en effet à amoindrir de façon manifeste la Perfection de son Dieu ! Lorsque, au cours de Sa vie terrestre, le Christ déclarait à telle ou telle personne : « Tes péchés te sont pardonnés ! » c’était parfaitement exact, car une requête sincère et une foi profonde constituent la garantie que l’intéressé vivra à l’avenir selon les enseignements du Christ. Il fallait dès lors qu’il obtienne le pardon de ses péchés puisqu’il s’insérait de façon juste dans les Lois divines de la Création et cessait de les enfreindre.
Mais dès l’instant où un être humain impose à un autre une pénitence évaluée en fonction de sa propre appréciation, pour déclarer ensuite que ses péchés lui sont remis, il se trompe en même temps qu’il trompe aussi celui qui sollicite son aide, peu importe qu’il en soit conscient ou non, et il se met sans scrupules bien au-dessus de la Divinité Elle-même !
Si seulement les êtres humains consentaient enfin à considérer leur Dieu de façon plus naturelle, Lui dont les actes de Volonté ont créé la nature vivante ! Cependant, dans l’illusion de leur foi aveugle, ils font de Lui quelque chose d’irréel. Or, Il est tout sauf cela ! C’est précisément dans la perfection naturelle – autrement dit dans le naturel parfait en tant que Source première de tout ce qui est et point de départ de toute vie – que la Grandeur de Dieu est tellement prodigieuse et inconcevable pour un esprit humain. Mais les textes de nombreuses doctrines présentent souvent des altérations et des obscurités voulues qui rendent inutilement plus difficile aux hommes l’acquisition d’une foi pure, lorsqu’elles ne vont pas jusqu’à l’empêcher complètement en la privant de tout naturel. Et que d’incroyables contradictions certaines doctrines ne cachent-elles pas ! Elles renferment par exemple bien souvent, en tant que notions fondamentales, l’Omnisagesse et la Perfection de la Volonté de Dieu et de la Parole qui en est issue. Or, cela implique que ces notions présentent aussi, et tout naturellement, un caractère immuable qui ne tolère aucune dérogation, fût-ce de l’épaisseur d’un cheveu, parce qu’on ne saurait concevoir la Perfection différemment.
Toutefois, les agissements de nombreux dignitaires ecclésiastiques traduisent leurs doutes en ce qui concerne leur propre doctrine ; ils se trouvent en effet en contradiction directe avec elle et nient manifestement dans leurs actes les bases mêmes de cette doctrine. Citons à titre d’exemple les confessions suivies de pénitences, le trafic des indulgences censées accorder le pardon immédiat des péchés moyennant argent ou prières. Comme d’autres coutumes semblables, ces usages constituent, si on y réfléchit calmement, une négation de la Volonté divine qui œuvre dans les lois de la Création. Celui qui ne laisse pas ses pensées s’égarer dans d’inconsistantes spéculations ne peut y voir autre chose qu’un amoindrissement incontestable de la Perfection de Dieu.
Il est on ne peut plus naturel que l’hypothèse erronée selon laquelle il serait possible aux hommes de pardonner les péchés, ainsi que d’autres atteintes similaires à la Perfection de la Volonté divine, ne pouvait que conduire à de grossiers abus. Combien de temps encore persistera cette aberration qui consiste à supposer que l’on puisse conclure un marché aussi malhonnête avec le Dieu de Justice et Son immuable Volonté !
Lorsque Jésus, en Sa qualité de Fils de Dieu, disait jadis à Ses disciples : « Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez », cela n’autorisait pas à agir de façon arbitraire et systématique.
Une telle attitude aurait signifié le renversement de la Volonté divine s’exprimant dans la force immuable des effets de réciprocité qui portent en eux de façon vivante la rétribution et le châtiment selon une Justice incorruptible, autrement dit divine et par là même parfaite. Ce serait admettre la possibilité d’une suspension des Lois.
Jésus n’aurait jamais pu agir ainsi ; Il ne l’a d’ailleurs jamais fait, Lui qui était venu « pour accomplir » les Lois et non pour les abolir.
Par ces paroles, Il faisait allusion à un processus conforme aux Lois et reposant dans la Volonté du Créateur, un processus selon lequel un être humain peut pardonner à un autre le mal que ce dernier lui a fait personnellement. Étant la personne offensée, il a le droit ainsi que le pouvoir de pardonner. En effet, un pardon sincère émoussera d’abord, puis affaiblira le karma en voie de développement, karma que la fonction de réciprocité aurait inéluctablement fait refluer sur le coupable. C’est dans ce processus vivant que repose en même temps le pardon véritable.
Toutefois, ce pardon ne peut venir que de l’offensé lui-même qui l’accorde à l’auteur du mal, c’est-à-dire au coupable ; sinon, il ne saurait être question de pardon. C’est pourquoi, à condition qu’il soit sincère et profondément ressenti, le pardon personnel comporte une telle bénédiction et une telle libération.
Toute personne qui ne serait pas directement concernée échappe, de par la nature même des choses, aux fils de la fonction de réciprocité. Elle ne peut pas non plus intervenir de façon active et donc efficace parce que la liaison lui fait défaut. En l’occurrence, elle ne peut que formuler une prière d’intercession dont l’effet demeure dépendant de l’état d’âme de ceux qui sont impliqués dans cette affaire. Elle-même doit rester à l’écart et ne peut de ce fait accorder le pardon. Le pardon dépend uniquement de la Volonté de Dieu, une Volonté qui se manifeste dans les lois équitables de la réciprocité des effets. Dieu Lui-même n’ira jamais contre elles car, issues de Sa Volonté, celles-ci sont parfaites dès l’origine.
La Justice de Dieu exige que, quoi qu’il arrive ou soit arrivé, seul puisse pardonner, sur Terre ou ultérieurement dans le monde de matière subtile, celui qui a été lésé. Sinon, le poids écrasant de l’effet de réciprocité doit retomber sur l’auteur du préjudice; la manifestation du choc en retour conduit alors à l’effacement de la faute. Mais cette répercussion entraînera en même temps d’une façon ou d’une autre le pardon de la personne lésée, et la manière dont ce pardon s’effectue est liée soit à la répercussion soit à la personne lésée. Étant donné que les fils de liaison subsistent très longtemps avant d’être dénoués, il ne saurait en être autrement. C’est un avantage, non seulement pour celui qui est à l’origine du préjudice mais également pour la personne lésée ; en effet, si cette dernière n’accordait pas son pardon, elle ne pourrait pas vraiment accéder au Royaume de Lumière. Son intransigeance l’en empêcherait formellement.
Ainsi, aucun être humain ne peut remettre les péchés d’autrui s’il n’est pas personnellement lésé. Dans ce cas, la loi de réciprocité des effets ne saurait s’exercer contre tout ce qui n’est pas relié à elle par un fil vivant qui ne peut naître que lorsqu’on est directement touché. Seul l’amendement est le chemin vivant qui mène au pardon.
« Je suis le Seigneur, ton Dieu ; tu n’auras pas d’autres dieux en dehors de moi ! » Ces paroles devraient rester gravées en lettres de feu dans chaque esprit humain afin de lui servir de protection naturelle contre toute forme d’idolâtrie.
Quiconque reconnaît vraiment Dieu dans Sa Grandeur se doit de ressentir comme sacrilèges tous les actes qui transgressent ce Commandement.
Un être humain peut et doit s’adresser à un prêtre pour bénéficier de ses enseignements dans la mesure où ce dernier est effectivement capable de les lui donner. Mais si quelqu’un venait à exiger que l’on rabaisse la Perfection de Dieu par un acte quelconque ou une façon de penser erronée, on devrait se détourner de lui, car un serviteur de Dieu n’est pas en même temps mandaté par Dieu pour avoir le droit d’exiger et d’accorder quoi que ce soit en Son Nom.
Là encore, il existe une explication on ne peut plus simple et évidente qui, sans détour, montre la voie juste.
De par la nature des choses, quelqu’un de mandaté par Dieu ne saurait en aucun cas être un être humain, à moins qu’il ne soit directement issu du Divin, et donc qu’il recèle quelque chose de divin en lui. Ce n’est que dans ce cas que l’on peut parler de pleins pouvoirs.
Mais comme l’être humain n’est pas divin, il est tout à fait impossible qu’il soit mandaté par Dieu ou qu’il puisse Le représenter. La Puissance de Dieu ne peut être transmise à aucun être humain parce que la Puissance divine repose exclusivement dans la Divinité Elle-même.
Dans sa parfaite simplicité, ce fait si logique exclut totalement et automatiquement toute élection humaine d’un représentant de Dieu sur Terre de même que la proclamation d’un Christ. Toute tentative de ce genre doit par conséquent être marquée du sceau de l’impossibilité.
En ce domaine, aucune élection, aucune proclamation humaine ne peut entrer en ligne de compte, mais seulement une mission directe assignée par Dieu Lui-même.
En l’occurrence, les points de vue humains ne sont pas déterminants. Au contraire, après tout ce qui s’est passé jusqu’à présent, ils ont toujours été fort éloignés de la réalité et ne concordaient pas avec la Volonté de Dieu. Pour quelqu’un de sensé, il est inconcevable que les êtres humains cherchent à surestimer leur propre valeur de façon constante et maladive, eux qui, une fois parvenus à leur plus haut degré de perfection spirituelle, peuvent tout juste accéder au niveau le plus bas du conscient dans la sphère éternelle du spirituel-essentiel. Or, mis à part leur puissant intellect, c’est précisément à notre époque que, dans leurs intuitions, leurs pensées et leurs aspirations, un grand nombre d’êtres humains de la Terre se distinguent à peine des animaux les plus évolués.
Tels des insectes, ils s’agitent fébrilement dans toutes les directions, ils grouillent comme s’il s’agissait, en une course effrénée, d’atteindre le but le plus élevé. Or, pour peu que l’on considère leurs buts de plus près et avec attention, on découvre bien vite l’inanité et la vanité de cette agitation fiévreuse qui, assurément, ne justifie pas un tel zèle. Et du chaos de ce fourmillement surgit la prétention absurde de pouvoir élire, reconnaître ou récuser un Envoyé de Dieu ! Ils porteraient là un jugement sur quelque chose qui échappe à jamais à leur entendement, à moins que cet Être d’essence supérieure ne se penche vers eux pour les éclairer. De nos jours, on se targue partout de science, de rationalisme et de logique, tout en admettant les absurdités les plus grossières que renferment de nombreux courants actuels.
Pour des milliers de personnes, c’est peine perdue que de discuter à ce sujet. Elles sont à tel point imbues de leur savoir qu’elles ont perdu toute faculté de réfléchir clairement et simplement sur quelque sujet que ce soit. Ceci ne concerne que ceux qui ont su garder suffisamment de naturel pour acquérir une saine faculté de jugement personnel dès qu’un fil conducteur leur est fourni à cet effet ; ce sont ceux qui n’ont pas aveuglément adopté telle ou telle idée à la mode pour l’abandonner tout aussi rapidement au premier doute exprimé par un ignorant.
Point n’est besoin de fournir un grand effort pour reconnaître en réfléchissant calmement qu’une espèce ne peut en engendrer une autre avec laquelle elle n’aurait aucun point commun. Les connaissances les plus rudimentaires en sciences naturelles y suffisent. Mais étant donné que les ramifications des lois naturelles qui sont à l’œuvre dans le monde de matière dense émanent de la vivante Source originelle de Dieu, il est évident que ces lois doivent aussi se retrouver, avec la même logique et la même rigueur inébranlables, sur le long chemin qui conduit vers Lui ; elles sont même d’une pureté et d’une limpidité d’autant plus grandes qu’elles sont plus proches de leur point de départ.
Il est tout aussi impossible de transplanter ici-bas l’esprit d’un être humain dans un animal, de sorte qu’un animal vivant devienne un être humain, que de transplanter un élément divin dans un être humain. Jamais autre chose que ce qui se trouve déjà inclus dans l’origine ne peut se développer. Au cours de l’évolution, l’origine tolère, il est vrai, différents genres et différentes formes de combinaisons, comme on peut le constater lorsqu’on pratique une greffe sur un arbre ou des croisements lors de la reproduction. Toutefois, même les résultats les plus étonnants restent obligatoirement dans le cadre des éléments de base donnés à l’origine.
Il est impossible d’ajouter ou d’enlever un élément supérieur à l’origine proprement dite, c’est-à-dire un élément qui n’y soit pas inclus, comme c’est le cas pour la différence entre l’origine spirituelle de l’être humain et le Divin.
Étant le Fils de Dieu, le Christ est issu du Divin-inessentiel. De part Son origine, Il portait en Lui l’élément divin. Toutefois, il Lui aurait été impossible de transmettre cet élément divin et vivant à un autre homme qui, lui, ne peut provenir que du spirituel-essentiel. Il n’avait donc pas le pouvoir de mandater qui que ce soit pour accomplir des actes qui sont l’apanage exclusif de la Divinité, telle la rémission des péchés par exemple. Celle-ci peut seulement être obtenue grâce aux effets de réciprocité qui s’équilibrent exactement d’eux-mêmes et procèdent de la Volonté divine ancrée dans la Création. C’est à travers eux que se manifeste auto-activement l’immuable Justice du Créateur dont la Perfection demeure inconcevable pour l’esprit humain.
Le fait qu’un être humain soit mandaté par le Fils de Dieu ne pouvait donc, conformément à l’origine de l’esprit humain, se rapporter qu’au domaine réservé à l’homme, mais jamais au Divin !
Certes, l’origine de l’être humain peut, elle aussi, logiquement remonter à Dieu ; toutefois, elle ne se situe pas en Dieu Lui-même, mais à l’extérieur du Divin. L’être humain n’est donc qu’indirectement issu de Dieu. C’est là toute la différence.
Il faudrait que les pleins pouvoirs, qui sont par exemple l’apanage d’un mandataire, viennent directement de la même origine. Chacun peut aisément le concevoir parce qu’un plénipotentiaire doit posséder toutes les facultés dont dispose le mandant afin de pouvoir agir ou exercer une fonction à sa place. Un plénipotentiaire devrait par conséquent être issu directement du Divin-inessentiel comme ce fut le cas pour le Christ.
Si un être humain se permet néanmoins d’agir ainsi, même en toute bonne foi, il s’ensuit tout naturellement que ses décisions ne sauraient avoir qu’une portée restreinte et purement terrestre, mais aucune vie. Or, ceux qui voient en lui davantage qu’un être humain commettent une erreur dont ils ne prendront conscience qu’après leur trépas, et cette erreur leur fait perdre la totalité de leur séjour sur Terre en vue de leur ascension. Ce sont des brebis égarées qui suivent un mauvais berger.
Comme cette Loi suprême : « Je suis le Seigneur, ton Dieu; tu n’auras pas d’autres dieux en dehors de moi », les autres lois sont elles aussi bien souvent transgressées et non respectées, faute de compréhension.
Pourtant, les Commandements ne sont en réalité rien d’autre que l’explication de la Volonté divine qui repose dès l’origine dans la Création et à laquelle nul ne saurait se soustraire, fût-ce de l’épaisseur d’un cheveu.
Considéré sous cet angle, combien est insensé le principe contraire à toute pensée divine, à toute perfection, et pourtant cher à tant d’êtres humains : « La fin justifie les moyens » ! Quelle terrible confusion un tel principe n’apporterait-t-il pas dans les Lois de la Volonté divine si celles-ci pouvaient être manipulées de la sorte !
Quiconque peut avoir, ne serait-ce qu’une faible idée de la Perfection, n’a d’autre solution que de décliner d’emblée pareille impossibilité. Pour peu qu’un être humain tente de se faire une image exacte de la Perfection de Dieu, celle-ci pourra lui servir de soutien et lui permettre de comprendre plus aisément tout ce qui se trouve dans la Création. La connaissance de la Perfection de Dieu et le fait de ne pas la perdre de vue, voilà la clé de la compréhension de l’œuvre de Dieu dont l’être humain fait lui-même partie.
C’est alors qu’il reconnaît la force contraignante et le sévère avertissement que comportent ces paroles : « Nul ne saurait se moquer impunément de Dieu ! », ce qui signifie : Ses Lois s’accomplissent, c’est-à-dire qu’elles produisent immuablement leurs effets. Il laisse fonctionner les rouages tels qu’Il les a mis en œuvre lors de la Création. Une petite créature humaine n’y changera rien ! S’y risquerait-elle qu’elle n’obtiendrait pas autre chose que de voir tous ceux qui la suivent aveuglément être mis en pièces avec elle. Il ne lui sert à rien de croire qu’il puisse en être autrement.
La bénédiction ne peut atteindre que celui qui se plie entièrement et sans réserve à la Volonté de Dieu, et la Création est portée par les lois naturelles de cette Volonté. Or, seul est capable de s’y soumettre celui qui les connaît effectivement.
Les enseignements qui exigent une foi aveugle doivent être rejetés car ils sont morts et portent donc préjudice. Les seuls enseignements qui apportent la libération et la rédemption sont ceux qui, à l’instar de ceux du Christ, appellent à devenir vivant, c’est-à-dire ceux qui demandent réflexion et examen afin que la conviction puisse grandir à partir d’une compréhension authentique.
Seule l’irréflexion la plus répréhensible peut faire naître l’illusion que le but de l’existence humaine réside principalement dans la course à l’acquisition de biens terrestres et dans la poursuite de jouissances matérielles. Grâce à des titres purement extérieurs et à de belles paroles, l’être humain espère ainsi être finalement déchargé en toute quiétude de chacune de ses fautes et des conséquences de sa négligence et de sa paresse au cours de la vie terrestre. Le parcours terrestre et le passage dans l’au-delà au moment de la mort ne ressemblent pas à un voyage quotidien pour lequel il suffit de prendre un billet au dernier moment.
Pareille croyance double la culpabilité de l’être humain, car le moindre doute au sujet de l’incorruptible Justice du Dieu parfait est blasphème ! Croire en un pardon arbitraire et facile des péchés est bien la preuve manifeste que l’on doute de l’incorruptible Justice de Dieu et de Ses Lois.
Bien plus, pareil doute confirme tout simplement la croyance en un Dieu arbitraire, ce qui serait synonyme d’imperfection et d’insuffisance.
Pauvres croyants dignes de pitié !
Il vaudrait mieux pour eux être encore incroyants ; ils pourraient alors trouver librement et plus facilement le chemin qu’ils s’imaginent déjà connaître.
Le salut consiste exclusivement à ne pas réprimer craintivement toute pensée naissante ni les doutes qu’elle éveille en bien des domaines, car ils traduisent une saine aspiration à la Vérité.
Mais lutter avec ses doutes signifie examiner, ce qui entraîne nécessairement le rejet de tout fatras dogmatique. Seul un esprit entièrement libéré de toute incompréhension peut, en une joyeuse conviction, prendre son essor vers les hauteurs lumineuses, le Paradis !
À méditer aussi Les 10 Commandements de Dieu